Cette ancienne membre gouvernement a été interpellée ce vendredi, augmentant le flou autour de ces différentes arrestations
La nouvelle vague d’arrestations opérées dans le cadre de l’opération épervier vient de connaître un nouveau rebondissement ce vendredi 8 janvier 2010. Catherine Abena ancien secrétaire d’Etat aux enseignements secondaires a été arrêtée ce jour et est actuellement entendue dans les locaux de la Direction générale de la Police Judiciaire. Si on peut comprendre l’interpellation des autres anciens membres du gouvernement, on comprend mal l’arrestation de Catherine Abena, dont la position au ministère des enseignements secondaires ne lui permettait pas à priori d’avoir accès à des gros crédits. Comme dans le cadre des arrestations d’hier, un mystère total entoure cette nouvelle arrestation et jusque-là aucune information ne filtre sur les motifs réels.
Malgré la discrétion entretenue par la Direction de la Police Judiciaire (DPJ), certaines sources proches de l’enquête ont fait sous anonymats quelques affirmations sur les premières arrestations, intervenues mercredi 06 janvier dernier. On a appris par exemple que parmi les autres personnes interpellées, figureraient François Fouda l’ancien Directeur des finances au Ministère des enseignements de Base aujourd’hui maire et l’ancien Secrétaire général Zouah Houli Abraham qui est actuellement en poste au ministère des affaires sociales. Sur les raisons de leurs arrestations, aucune déclaration officielle. Selon toute vraisemblance, ils seraient pour l’instant en garde à vue, en attendant que le juge compétent les invite à se présenter. Le cas Haman Adama, tout comme celui de Catherine Abena demeurent un mystère.
Incompréhension
Selon des analyses de certains médias locaux. L’ancien ministre de l’éducation de Base serait la victime d’une machination. Mais pour des observateurs de la scène politique camerounaise, l’opération épervier prend tout simplement un nouveau visage. Depuis que la rumeur de son interpellation imminente avait commencé à circuler, juste après sa sortie du gouvernement le 30 juin 2009, Haman Adama était restée libre de ses mouvements. Elle ne semblait pas faire l’objet d’une surveillance particulière. Elle a même effectué plusieurs fois des déplacements à l’étranger. D’abord en Europe, puis récemment en Côte d’Ivoire. Déplacements qui rentraient soit dans le cadre des missions politiques au profit de son parti, soit des voyages presque officiels.
Beaucoup d’analyste s’interrogent sur les objectifs actuels du chef de l’Etat. «La démocratie, c’est aussi la préservation de la fortune publique. C’est pourquoi nous avons entrepris de lutter sans merci contre la corruption. Qu’on ne s’attende pas à ce que nous nous arrêtions en chemin. Nous irons jusqu’au bout, quoi qu’en disent certains». C’est en ces termes qu’il s’est prononcé au cours de la cérémonie de présentation des v ux des différents corps constitués nationaux, et du corps diplomatique.
