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Cameroun-Assemblée nationale : 10 députés décédés, mauvaise loi des séries…

Depuis le début de la 10è législature en mars 2020, au moins 10 députés du Rassemblement démocratique du peuple camerounais…

Depuis le début de la 10è législature en mars 2020, au moins 10 députés du Rassemblement démocratique du peuple camerounais (Rdpc) ont rendu l’âme.

Carnet noir pour le Rdpc, parti majoritaire à l’Assemblée nationale du Cameroun. En deux années d’une législature de 5 ans, une dizaine de députés investis par le parti du flambeau ardent a quitté l’hémicycle pour l’éternité. Entre mars 2021 et mars 2022, le nombre de députés du Rdpc vivants passe de 152 à 142.

Le dernier député à ranger définitivement son cordon de parlementaire c’est l’honorable Fadimatou Sambo. Elue Rdpc de Mayo-Rey, région du Nord a rendu l’âme dimanche 20 mars 2022 des suites de maladie à l’hôpital central de Yaoundé. Membre du Parlement depuis 2013 et réélue en février 2020, Fadimadou Sambo était membre de la Commission des affaires culturelles, sociales et familiales à l’Assemblée nationale depuis 2013.

Le député Fadimatou Sambo est décédé le 20 mars 2022
Fadimatou Sambo

Selon l’article 154 de la loi N°2012/001 du 19 avril 2012 portant code électoral en République du Cameroun, les députés décédés ne peuvent pas être remplacés immédiatement par leurs suppléants.

Mais, « lorsqu’il se produit une ou plusieurs vacances définitives par suite de décès, démission du titulaire et du suppléant ou de tout autre cause dans une circonscription électorale, il est procédé à des élections partielles dans les douze (12) mois qui suivent la vacance », précise l’article 155 alinéa 1. Cette élection partielle ne peut avoir lieu que si la vacance se produit moins d’un an avant la fin de la législature, comme c’est le cas  en ce moment.

Cependant, la vacance des sièges au Parlement camerounais pour cause de décès ne semble pas constituer un problème pour les autorités. Celles-ci n’organisent pas des élections partielles en vue de procéder au remplacement des parlementaires décédés. Pendant la législature 2007-2013 par exemple, au moins 11 parlementaires décédés n’ont pas été remplacés.

Entre 2020 et 2022, avant l’honorable Fadimatou Sambo, neuf autres députés de la nation issus du même parti ont quitté la scène politique camerounaise et leurs sièges restent encore vacants. Leur décès survient au début de la législature en cours.

Avec ces décès successifs, l’opinion politique attend l’organisation des élections partielles pour pourvoir aux sièges vacants. Mais ces élections, au regard des cas antérieurs, risquent ne pas avoir lieu avant la fin du mandat des députés.

 Selon les informations issues de la cellule de communication de l’Assemblée nationale, entre mars 2020 et mars 2022, les 10 députés Rdpc décédés à l’Assemblée nationale sont :

1 – Harouna Bougue député RDPC du Mayo-Louti/Garoua, Région du Nord (22 juillet 2020).

2 – Saraou Bernadette, Mayo Kani Nord, Extrême Nord, RDPC (9 août 2020).

3 – Yacouba Yaya, RDPC pour le Mayo-Tsanaga Sud, région de l’Extrême-Nord (13 décembre 2020).

4 – Prince Ange Gilbert Mikody, RDPC, Boumba et Ngoko, région de l’Est (24 mars 2021).

5 – Djibril Kaou, député RDPC pour le Mayo-Tsanaga Sud, région de l’Extrême-Nord (13 février 2021).

6 – Emilia Monjowa Lifaka, RDPC, membre du comité central, vice-présidente de l’Assemblée nationale (20 avril 2021).

7 – Ngo Yetna Marinette Mbeleg, RDPC, Sanaga-Maritime (24 mai 2021).

8 – Ngahane Isaac, Wouri-Est, à Douala dans le littoral Cameroun (1er août 2021).

9 – Ngobo Zogo, département de la Lékié/Région du Centre (16 août 2021).

10 – Fadimatou Sambo, député Rdpc, Mayo Rey/Nord (20 mars 2022).

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