Cameroun: Assurances et assurés cherchent les repères dans la confiance

Le secteur de l'assurance connait une explosion accrue mais des obstacles entretiennent la réticence des camerounais L'assurance contribue à peine…

Le secteur de l’assurance connait une explosion accrue mais des obstacles entretiennent la réticence des camerounais

L’assurance contribue à peine au PIB
L’assurance est une démarche qui permet a une personne (l’assurée) moyennant une rémunération (la prime) d’obtenir pour lui ou pour un tiers (le contrat), un droit a la prestation (l’indemnité) auprès d’un organisme (l’assureur) qui accepte de prendre un ensemble de risques et les compense conformément a la loi. L’assurance au Cameroun connait une croissance exponentielle, en 2010 on compte 25 compagnies d’assurance qui se partagent le marché : 17 dans la branche incendie, accidents, risques divers et transport, 7 dans l’assurance vie et une seule qui réunie ces deux activités. Malgré ce boom le secteur ne semble pas rassurer la population, seulement 2% des Camerounais sont détenteurs d’une police d’assurance et le secteur ne contribue qu’à hauteur de 1% au produit intérieur brut (PIB)

Les problèmes de l’assurance
L’un des principaux griefs qu’on peut reprocher aux assureurs, est la durée des délais de règlement des sinistres qui est souvent longue, il existe aussi une faible pénétration de l’assurance au Cameroun due en partie à la faiblesse du pouvoir d’achat (le SMIC se situe autour de 25000F CFA). Bien plus les produits offerts ne sont pas adaptés aux capacités financières des assurés, ne parlons pas des multiples frustrations causées par le manque de respect des contrats. L’autre obstacle est la forte concurrence que se font les sociétés d’assurance entre elle, dans un environnement restreint. Cela dit l’assurance reste néanmoins un mal nécessaire parce qu’incontournable; elle apparait comme une véritable précaution contre les risques.

Le cadre légal et les défis
Jusqu’à la fin des années 80, les lois en vigueur dataient d’une époque lointaine, la révolution est intervenue lors de la Conférence interafricaine des marchés de l’assurance (Cima) qui a vu le jour en 1992. Depuis 1995 le code de la Cima qui regroupe l’ensemble des réglementations de tous les pays membres, a permis d’améliorer la qualité des services et de diversifier l’offre. En dépit des efforts consentis, les sociétés d’assurance doivent encore renforcer les contrôles, sensibiliser les potentiels clients et surtout respecter leurs engagements. Le marché de l’assurance nécessite une profonde restructuration et un développement permettant d’assurer l’équilibre du marché, car l’assurance est fortement présente en zone urbaine au détriment des zones rurales délaissées, il faut aussi améliorer la couverture du patrimoine et accroitre la solvabilité.

L’avenir est prometteur
Avec un chiffre d’affaires estimé à environ 117,4 milliards en 2009, le marché camerounais des assurances est en plein renouveau. Si les pesanteurs restent multiples, des groupes locaux solides rivalisent désormais avec les multinationales occidentales, et des produits adaptés aux besoins des populations apparaissent à petits pas. Des produits innovant avec l’arrivée de la branche vie en 2009 occupent la deuxième position après l’assurance automobile, elle enregistre une croissance deux fois plus forte que celle de l’assurance dommage. Les assurances commerciales devraient aussi explorer de nouvelles niches comme la micro assurance, qui présente l’avantage de familiariser la population avec le secteur de l’assurance.

Le secteur des assurances est en pleine expansion au Cameroun
Camereco.com)/n