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Cameroun: les “attaques spectaculaires” de Boko Haram à l’Extrême-Nord ont baissé

Témoignage d’un responsable d’une organisation caritative implantée à Maroua-Mokolo   Le groupe terroriste d’origine nigériane Boko Haram, auquel le Cameroun…

Témoignage d’un responsable d’une organisation caritative implantée à Maroua-Mokolo

 

Le groupe terroriste d’origine nigériane Boko Haram, auquel le Cameroun mène la guerre depuis mai 2014, ne fait plus le choix d’affrontements directs avec l’armée mais des actes lâches contre des civils, d’après le secrétaire permanent de la Caritas du diocèse de Maroua-Mokolo, Edouard Kaldapa.

“Depuis pratiquement le début de l’année 2020, nous assistons à des attaques régulières des éléments de la secte islamiste Boko Haram, qui obligent la plupart des ménages à quitter leurs maisons et à fui […] Pourtant, les attaques spectaculaires ordinaires ont baissé d’intensité, mais c’est plutôt les attaques nocturnes des ménages et des villages qui se multiplient. Et c’est pratiquement tous les jours qu’on assiste à ces attaques dans les familles, créant ainsi le déplacement continuel des personnes”, a expliqué le responsable auprès de Vatican News, le site d’informations du Vatican.

Les populations habitant dans les localités frontalières du Nigeria sont plus exposées avec plus d’un demi-million de personnes qui ont dû fuir leurs maisons, d’après Edouard Kaldapa. Ce dernier estime à 550 000 le nombre de personnes concernées, “dont environ 100 000 réfugiés nigérians et le reste ce sont des déplacés internes camerounais”

“Nous invitons la communauté internationale à être un peu plus attentive, même si cette communauté internationale ne fait généralement attention qu’aux actions un peu plus spectaculaires, comme des attentats kamikazes, alors que tous les jours des personnes vivent dans la précarité et dans la peur, et ne sont pas du tout soutenues. Nous lançons donc un cri d’alarme pour que les gens aient en tête que la crise de Boko Haram dans l’Extrême-Nord du Cameroun n’est pas terminée”, plaide le responsable de l’organisation caritative catholique Caritas à Maroua-Mokolo.

Le diocèse de Maroua-Mokolo couvre trois des six départements de l’Extrême-Nord : Mayo-Sava, Mayo-Tsanaga et Diamaré.