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Cameroun : Camair-Co reprend ses vols en direction du Tchad

La ville de N'Djamena va connaître dès le 24 avril prochain, le retour des vols de la compagnie aérienne camerounaise…

La ville de N’Djamena va connaître dès le 24 avril prochain, le retour des vols de la compagnie aérienne camerounaise après une sombre période de latence.

Yaoundé-N’Djamena ou encore Douala-N’Djamena par vol, c’est bientôt possible. Le premier décollage est prévu pour le 24 avril prochain. C’est une décision de la compagnie aérienne camerounaise, Camair-Co.
Cette initiative fait suite à la nouvelle dynamique que veut impulser l’étoile du Cameroun. Il est question de reprendre avec les vols pour desservir les destinations de la sous-région Afrique centrale.
Cela s’est fait par exemple avec Libreville au Gabon le 21 décembre dernier, où la ville est désormais desservie deux fois par semaine; lundi et vendredi. Maintenant c’est au tour de N’Djamena au Tchad. La compagnie prévoit organiser des vols trois fois par semaine : dimanche, lundi et mercredi.
Cette reprise d’activités intervient après l’achat de deux nouveaux aéronefs par Camair-Co ; question de s’assurer de l’effectivité de ses vols. Ces nouveaux avions sont le Bombardier Q400.
On est presque tourné vers une nouvelle ère pour Camair-Co. Une page qui s’ouvre dans un contexte où il y a deux ans, le chef de l’État demandait au Premier ministre, d’élaborer en urgence, en collaboration avec le ministre des Transports, le ministre des Finances, le ministre du Travail et de la Sécurité sociale, Camair-Co et la CCAA (Autorité aéronautique), un plan de restructuration, de relance et de développement de la compagnie. C’était dans l’optique d’ouvrir son capital social à hauteur de 51% à un partenaire stratégique privé, conformément à l’article 5 du décret du 11 septembre 2006, portant création de la Camair-Co.
Une solution que l’Etat instaurait face aux nombreuses difficultés financières auxquelles fait face la compagnie aérienne publique camerounaise, depuis le lancement de ses activités en 2011. Une situation déjà décriée que le cabinet Okalla Ahanda & Associés détaillait. « Nous avions déjà relevé dans notre rapport de commissariat aux comptes au titre de l’exercice 2015, émis le 9 avril 2018, que les capitaux propres de Camair-Co étaient devenus inférieurs à la moitié du capital social, et que l’Assemblée générale (AG) devait décider s’il y a lieu de procéder à la dissolution anticipée de la société ou non (…) La compagnie dispose désormais d’un seul aéronef (MA 60) susceptible de voler à brève échéance (…) Le personnel cumule actuellement quatre mois d’arriérés de salaires pour une masse salariale mensuelle d’environ 500 millions de FCFA ».

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