A l’ouverture de la session budgétaire à la chambre basse du Parlement jeudi 12 novembre, le président de l’Assemblée nationale du Cameroun a qualifié de « farce » pour prendre le pouvoir la « marche pacifique » organisée par le président du MRC le 22 septembre. « Ton tour viendra si seulement tu gagnes une élection présidentielle », a déclaré Cavaye Yéguié Djibril
L’Assemblée nationale camerounaise, que contrôle le RDPC, a rajouté une couche à la situation d’assignation à résidence que vit le président du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) depuis le 21 septembre, veille d’une « marche pacifique » que le leader politique avait programmé dans différentes villes du Cameroun.
Alors que la troisième et dernière session ordinaire de la chambre basse du Parlement – qui a lieu en novembre – est consacrée essentiellement à l’examen et au vote du budget de l’Etat pour l’exercice à venir, le président de l’Assemblée nationale, Cavaye Yéguié Djibril, n’a pas manqué de commenter ce jeudi – dans son discours d’ouverture de la session – l’actualité qui concerne Maurice Kamto.
« La crise politique, au-delà des velléités sécessionnistes dans le Nord-Ouest et le Sud-Ouest, certains compatriotes ont lancé, on s’en souvient, des appels à l’insurrection à travers une farce pompeusement baptisée ‘Marche pacifique’. Leur objectif était de déstabiliser les institutions nationales et celui qui les incarne », a affirmé le PAN.
Paul Biya a été « élu démocratiquement et massivement, par le peuple camerounais par un score sans appel de 71,28% des suffrages valablement exprimés », a-t-il poursuivi.
« Il faut patienter. Ton tour viendra, si seulement il t’arrive de remporter une élection présidentielle au Cameroun », a ajouté Cavaye Yéguié Djibril, qui dirige l’Assemblée nationale camerounaise depuis 1992 sous les couleurs du parti au pouvoir RDPC.
Le président du MRC a appelé les Camerounais à marcher pacifiquement, le 22 septembre 2020, pour exiger un cessez-le-feu et un retour à la paix dans les régions anglophones du Cameroun, ainsi que la réforme consensuelle du Code électoral. Il a également appelé au départ de Paul Biya (à la tête du Cameroun depuis 1982) si ces deux points n’étaient pas réglés avant toute nouvelle élection.