Enlevé par des hommes armés entre Bamenda-Kumbo dans la région du Nord-Ouest le 5 novembre 2020 puis libéré le lendemain, le cardinal Christian Tumi a confié à Radio France internationale le contenu de son échange avec les partisans de la division du Cameroun.
Interviewé le 15 novembre dernier par RFI, le Cardinal Christian Tumi a enfin dévoilé le contenu de son échange avec ses ravisseurs. Celui-ci aurait porté exclusivement sur la forme de le l’Etat. «Ils voulaient savoir quelle était mon opinion sur la forme du gouvernement du pays. Je leur dit: c’est le fédéralisme. Ils ont dit non que je fasse tout pour le Southern Cameroon. Je leur ai dit non, que j’étais comme eux, un jeune homme à la réunification et que nous avions la paix », a révélé l’homme de Dieu.
Pour lui, il est temps de demander un cessez-le feu dans les régions anglophones. »Je crois que c’est au Chef de l’État maintenant de faire quelque chose et je crois qu’il peut le faire, c’est-à-dire déclarer l’amnistie pour qu’il y ait la paix et que les enfants aillent à l’école. Il faut que l’armée rentre dans ses casernes et que ces garçons-là déposent les armes», plaide-t-il.
Sur ses conditions de détention, l’archevêque émérite de Douala dit n’avoir subi aucune violence. D’avoir été traité avec respect.