La campagne qui débuté ce jour sur toute l’étendue du territoire devrait durer trois et vise 20% de la population.
L’histoire retiendra que Manaouda Malachie, ministre de la Santé publique, est le premier Camerounais à recevoir sa première dose de vaccin contre le coronavirus. C’était le 12 avril à Yaoundé. A sa suite, 99 personnels de santé ont également été vaccinés. Ceux-ci représentent la première cible de ce premier lot de vaccin Sinopharm offert par le gouvernement chinois. Puis, plus de 300 autres personnes ont été vaccinées cette même journée.
La campagne de vaccination ainsi lancée vise trois groupes principaux de personnes. Le premier groupe comporte « les cibles à risques élevés d’attraper la maladie ou de faire les formes graves ». Plus précisément, « les personnels de santé, les personnes de plus de 50 ans avec comorbidités, les personnes vulnérables, les enseignants, les groupes spéciaux et la masse », tel que l’avait expliqué le ministre de la Santé.
Près de 800 000 personnes sont identifiées dans ce groupe. Dans le deuxième groupe de cibles, il s’agit des personnes à risque élevé. Ici, 2 millions de personnes sont concernées. Le troisième groupe concerne les personnes de plus de 50 ans et les volontaires.
Pour cette première phase, le gouvernement a acquis 200 000 doses pour 100 000 personnes, à raison de deux prises par personne injectées à intervalle de 21 jours. D’autres lots de vaccins sont attendus dans les prochaines semaines, notamment le vaccin russe Spoutnik V que le Cameroun doit recevoir en mai. Le Cameroun prévoit une campagne qui va durer trois ans et cibler 20% des personnes pour une population évaluée à plus de 26 millions d’habitants. 243 centres de vaccination ont été établis sur toute l’étendue du territoire.
Ces 200 000 vaccins ont été distribués dans toutes les 10 régions du Cameroun. La région du Centre, épicentre de la pandémie, bénéficie de la plus grosse part avec plus de 43 000 doses. Viennent ensuite le Littoral (34 000 doses), l’Extrême-Nord (24 000 doses), le Nord, (15 000 doses), l’Ouest (14 000 doses), le Nord-ouest (11 000 doses), etc. Le vaccin est gratuit.
La gestion de la campagne a été confiée au Programme élargi de vaccination (PEV) qui s’occupe déjà d’autres campagnes à l’instar de la campagne contre le choléra ou encore la polio.