En concert au CCF de Douala le 9 avril, Elle nous parle de son premier album solo
Après 8 ans d’absence, elle est de retour au bercail et dans les bacs avec son premier album solo intitulé mispa]. Album de 12 titres, dans lequel l’artiste camerounaise rend hommage à sa grand-mère, et à son mentor Jeannot Hens, de regretté mémoire.
Vous êtes au Cameroun depuis vendredi, 03 avril. Mélomanes, fan club, bref un monde fou était présent à l’aéroport international de Douala pour vous accueillir. Vous attendiez-vous à une telle réception?
Non pas du tout ! (Sourires) J’ai trouvé cet accueil très chaleureux, très agréable et très bien. Je ne m’attendais pas à autant d’engouement, mais c’était très plaisant.
Alors, après 8 ans hors du pays, qu’est ce qui justifie la présence de Charlotte Dipanda au bercail?
Je viens parce que j’ai un concert au centre culturel français de Douala, le 09 avril, et il y aura aussi à ce concert, la sortie de l’album mispa qu’on a présenté il y a quelques mois. C’est vrai qu’on avait dit qu’il sortait au mois de mars, mais finalement il sort ce mois au Cameroun le 09 avril, avec quelques jours de retard.

Présentez-nous cet album
« Mispa », c’est mon premier album solo. C’est un album dans lequel j’ai essayé de me mettre à nue, où je parle de ce que j’ai vécue. Je parle beaucoup de ma grand-mère dans cet album, « mispa » d’ailleurs, c’est son prénom. Je parle d’elle, par ce que c’était un peu ma mère, c’est elle qui m’a élevée puisque ma mère a dû partir très tôt du Cameroun pour les Etats-Unis, et ma grand-mère était là. Aujourd’hui, elle n’est plus là, j’ai voulu lui rendre hommage en intitulant l’album « mispa ». C’est un album de 12 titres, dont deux de Jeannot Hens, « Longué » et « Ndando » que j’ai essayé de réadapter pour essayer de continuer à faire revivre, je dirais Jeannot Hens à travers ses uvres.
Donc, c’est aussi un hommage que vous lui rendez ?
Oui. Comme c’est le premier album, j’ai voulu me poser pour remercier d’abord tous ceux qui m’ont soutenu, tous ceux qui ont permis à ce que je sois là aujourd’hui. N’eût été Jeannot Hens il y a huit ans, on ne serait pas entrain de faire cette interview aujourd’hui. C’est quelqu’un qui m’a donné la chance en me prêtant ses mélodies, en m’invitant à les défendre devant le public camerounais et aujourd’hui, j’arrive en disant Jeannot, tu n’es plus là mais delà où tu es, j’espère que tu continues à suivre tes uvres et que ça te rendra un tout petit peu heureux quand même.
Justement, entre « Ndando » aux côtés de Jeannot, et « mispa », qu’est ce qui a changé?
Je dirais que c’est la maturité dans le sens musical. C’est-à-dire, quand on faisait l’album de Jeannot Hens, déjà, je n’avais pas beaucoup d’expérience, je n’avais pas chanté ailleurs qu’avec Jeannot Hens, j’écumais un peu les cabarets de la ville. Je n’avais pas réellement d’expérience. Aujourd’hui, je suis Charlotte Dipanda, une artiste qui a déjà fait ses preuves en accompagnant d’autres artistes, en les accompagnant dans leurs projets personnels aussi, donc du coup, ce n’est plus la même personne, par ce que le travail que j’ai dû faire jusqu’ici, c’est un travail profond sur la musicalité, sur ce que moi je peux défendre comme musique.
Charlotte n’est pas venue seule?
Effectivement. Je suis accompagnée de Julien Petre, un musicien, guitariste français qui va m’accompagner pour le concert au centre culturel français.
Par rapport à ce concert pour terminer, que promets-tu au public qui viendra ?
De jolies, jolies chansons. La guitare est vraiment l’instrument qui prime dans cet album, le public ne sera pas déçu.
