Atangana Bikoe est écroué depuis le 25 décembre 2021 à la prison centrale de Yaoundé, Kondengui pour une affaire de détournement public de 19 milliards de FCFA et à la suite d’une plainte du ministère des Travaux publics.
C’est décidément un sale temps que passe l’ancien Administrateur du Fonds routier du Cameroun, FRC. Deux chefs d’accusations sont responsables du nuage noir qui plane sur sa tête. Les deux remontent à la période allant de 2012 à 2021, où il était encore en fonction.
Le cas le plus récent qui lui est reproché devant le Tribunal criminel spécial, TCS est l’objet d’une plainte déposée par le ministère des Travaux publics. Bien que la plainte soit contre un prestataire de service dénommé Zogo Abena, il est néanmoins reproché à Atangana Bikoe et plusieurs de ses collaborateurs eux aussi interpellés, le fait que leur service ait payé des comptes élevés à près d’un milliard de FCFA alors que la prestation n’a jamais été réalisée.

Atangana Bikoi, en détention provisoire à la prison de Kondengui
Autre curiosité dans cette affaire est la non-comparaison de Minkeng Mboa Hippolithe, chef de Division administrative et financière du FRC. Ce dernier aurait au même titre que le prestataire de service réussi à échapper aux enquêteurs de la Division du Corps spécialisé des officiers de police judiciaire du TCS.
Et comme si cela ne suffisait pas, une autre affaire de détournement, plus ancienne encore vient clouer sieur Atangana Bikoe. On parle là d’un détournement probable de 19 milliards de FCFA. Il s’agirait de l’exécution d’une instruction du chef de l’Etat où il était question de faire payer plusieurs prestataires de services.
L’enveloppe s’élevait alors à 29 milliards. Le nœud du problème selon ce que révèle les Livres du Fonds routier, est que seul le virement de 10 milliards de FCFA a été enregistré; ce qui est en dessous des fonds libérés par le Trésor public.
C’est l’enquête autour de ce possible détournement qui a entrainé l’interdiction de sortir du pays de l’ancien Administrateur du Fonds routier du Cameroun. Une procédure qu’il semblait ignorer. Car il est interpellé le 25 décembre 2021 alors qu’il doit prendre l’avion pour passer un entretien d’embauche hors du pays.