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Cameroun-corruption-détournements : Akere Muna interpelle le Parlement

L’avocat international et homme politique appelle les présidents des Chambres à prendre des « mesures décisives » pour arrêter l’hémorragie des fonds…

L’avocat international et homme politique appelle les présidents des Chambres à prendre des « mesures décisives » pour arrêter l’hémorragie des fonds publics.

Corruption et pillage des fonds public en série au Cameroun, voilà qui constitue une menace existentielle. Me Akere Muna refuse que le peuple et ses représentants élus continuent d’entretenir la complaisance face à elle. Le candidat malheureux à la présidentielle de 2018 rappelle qu’une récente série de scandales impliquant des fonctionnaires de haut niveau ternit « notre réputation nationale et érode la confiance du public dans le gouvernement ».

Cette litanie de scandales comprend le détournement des fonds alloués aux projets de la Coupe d’Afrique des Nations CAN 2023, la mauvaise gestion des fonds Covid-19, « le racket éhonté entourant les ligne 94 et 65 du budget national », l’opacité dans la gestion des projets d’investissement. « Il est temps pour nous de prendre  des mesures décisives et de restaurer l’intégrité. Les citoyens de notre pays ne méritent rien de moins », invite l’homme de droit.

A cet effet, la solution pourrait venir du Parlement, lui qui a reçu le pouvoir du peuple pour  voter les lois et contrôler l’action du gouvernement. Il détient le pouvoir constitutionnel de le renverser pour « protéger les intérêts des citoyens et les valeurs de notre patrie ». Ainsi l’ancien bâtonnier de l’Ordre national des avocats du Cameroun interpelle les députés et sénateurs. Il leur donne mission d’amener les gestionnaires de fortune publique à rendre un service irréprochable aux citoyens, à œuvrer avec un dévouement total pour leur bien-être.

Aussi Akéré Muna appelle les élus du peuple à agir  face à la gravité de la situation. « Se contenter de reconnaître la gravité du problème sans agir, ou alors pousser sous le tapis serait une grave erreur. Le temps de l’action est venu. Ne pas agir serait se rendre complice de l’affliction généralisée qui frappe quotidiennement la population laborieuse du Cameroun.

Le vice-président de Transparency international veut que le Parlement fasse de l’année 2023 un tournant décisif dans la lutte contre la corruption au Cameroun. « Pour atteindre cet objectif, Il faudrait convoquer une session spécial des deux chambres afin d’aborder certaines questions cruciales », propose l’ancien président de l’Union panafricaine des avocats. Il énumère certaines de ces questions dans sa correspondance adressée au président du Sénat Marcel Niat Njifenji et à celui de l’Assemblée nationale Cavaye Yeguie Djibril, lettre téléchargeable ici  ATM Lettre Ouverte AN, SN  

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