Au lendemain de la déclaration du Premier ministre, les attitudes prescrites sont (encore) peu respectés. Si certains Yaoundéens n’en sont pas informés, d’autres, décident de les outrepasser simplement.
Lycée Bilingue d’Essos ce 18 mars 2020. Plusieurs élèves débarquent en tenue de classe comme d’ordinaire. Ils sont de suite priés de rebrousser chemin. « Vous ne suivez pas les informations ? Le gouvernement a ordonné la fermeture des écoles à cause du Coronavirus », largue un vigile aux élèves surpris de voir le portail fermées ce mercredi matin. Ils avouent n’en avoir pas entendu parler.
Idem pour quelques transporteurs. « Depuis ce matin, je suis étonné que très peu de clients acceptent la surcharge », constate un conducteur de mototaxi qui ignore qu’une mesure stipule qu’ils doivent désormais éviter de porter plus de passagers qu’il n’en faut.
Une autre catégorie de transporteurs est au parfum de la disposition, mais fait du syndicalisme. « Avant de fixer cette mesure, le Premier ministre ne nous a pas consulté. Il aurait d’abord fallu baisser le prix du carburant à la pompe avant de nous interdire la surcharge », s’offusque un taximan de la capitale.
En matière de respect des règles d’hygiène, les mesures de prévention connaissent une application à faible vitesse. Les réflexes ont encore la peau dure. Il est recommandé à chaque citoyen de se laver régulièrement les mains au savon, éviter des contacts rapprochés comme se serrer les mains, ou s’embrasser, et se couvrir la bouche pour éternuer.