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Cameroun/Covid-19 : risques de licenciements massifs dans les entreprises

Plusieurs  organisations patronales déplorent l’impact négatif de la crise sanitaire sur l’économie nationale. L’Etat est à nouveau interpellé sur l’urgence…

Plusieurs  organisations patronales déplorent l’impact négatif de la crise sanitaire sur l’économie nationale. L’Etat est à nouveau interpellé sur l’urgence de prendre des mesures de sauvetage. Tant est que la plupart des  banques n’octroient pas de crédits aux PME sans garantis.

Le président d’Entreprises du Cameroun (Ecam) identifie le secteur tertiaire comme  le plus affecté par la pandémie du Covid-19« Ceci est dû au simple fait qu’il représente 84% des entreprises », justifie Protais Ayangma dans une interview accordée ce jour à Investir au Cameroun.

L’assureur, patron du journal Mutations se montre davantage inquiet pour les acteurs du transport urbain et interurbain, de l’hôtellerie, des activités de divertissement notamment toute l’économie nocturne, de la restauration, des bars, de l’événementiel, de l’esthétique (coiffure, massage, onglerie…). « Les pertes d’après les chefs d’entreprise consultés sont de l’ordre de 60% et peuvent atteindre parfois 80% », indique-t-il.

Il ajoute « il faut s’attendre à ce que la durée de vie de plusieurs PME déjà très courte, soit revue à la baisse, avec une cascade de fermetures d’entreprise, un repli vers l’informel déjà bien obèse, des destructions massives d’emplois (ce secteur représente 67% des emplois au Cameroun) emportant des conséquences sociales ».

Mais pour l’instant quelques entreprises essayent de faire face au choc sans créer de gros dommages . C’est ce que laisse entendre le président du Groupement inter patronal du Cameroun (Gicam). Dans un communiqué publié ce jour, Célestin Tawamba  révèle que « malgré des pertes d’activités et de revenus qui s’accroissent chaque jour davantage, beaucoup d’entreprises, dans un sursaut de citoyenneté, ont jusqu’ici adopté de ne pas licencier, mais de prendre des mesures de sauvegarde transitoires, comme les mises en congés partiels, la réduction des horaires de travail, ou encore le chômage technique ».

Comme ce fut le cas le 31 mars, le Gicam renouvelle le vœu de voir l’Etat  prendre des mesures d’accompagnement en faveur des entreprises, pour éviter une crise économique et sociale.

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