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Cameroun: davantage de lumière et le peuple trouvera son chemin!

Par Alice Sadio, présidente de l'Alliance des forces progressistes (AFP) En politique, le rôle du leader qui aspire à prendre…

Par Alice Sadio, présidente de l’Alliance des forces progressistes (AFP)

En politique, le rôle du leader qui aspire à prendre le pouvoir c’est de tracer la trajectoire, ayant préalablement étudié les forces et les faiblesses de l’adversaire, ses intentions et son tempérament. C’est ce diagnostic préalable qui permet d’identifier les facteurs gênants et les facteurs adjuvants, d’arrêter un plan stratégique, de choisir le bon timing, de regarder en face ses propres forces et faiblesses, d’y remédier pour, enfin, tracer la trajectoire à suivre par la masse critique qu’est le Peuple.

Car, on ne va pas dans la rue, juste pour être interpellé, puis relâché quelques heures plus tard. C’est peut-être bon du point de vue populiste, mais ça ne saurait prospérer plus que ça en contexte camerounais. Par conséquent, Si l’objectif recherché c’est l’intérêt général, alors on se dote préalablement, loin du show de la rue, d’un plan d’action cohérent, efficient et des moyens de réalisation des objectifs recherchés.

En d’autres termes, que personne ne compte sur moi pour contribuer à un remake de février 2008. Comme nous le savons tous, des citoyens à fleur de l’âge, sont morts par centaines dans nos rues pour rien. Par la suite, des politiques ont tout bonnement repris le chemin des institutions (Parlement, Mairies, etc.) comme s’il ne s’était jamais rien passé. Avant d’enclencher un autre bras de fer, nous leaders, ne saurions faire l’économique de l’autopsie de ce qui n’a pas marché, de comment faire pour rectifier le tir, afin de ne plus jamais sacrifier des vies inutilement.

Le tout n’est pas d’aller, mais de savoir pourquoi aller, par où aller, comment aller, et jusqu’où aller. (Même lorsque nous empruntons un taxi, la première information que nous devons fournir au chauffeur, si nous voulons qu’il démarre, c’est notre destination et le prix que nous sommes prêts à payer pour y arriver, n’est-ce pas ?)

Voici donc ma mise au point : J’ai soulevé, à huis clos devant mes partenaires politiques les problématiques suivantes: lorsque le RDPC est tombé dans ses transes qu’ils nomment « Appels » tantôt à la candidature, tantôt à la révision constitutionnelle, tantôt à l’anticipation de la présidentielle. Nous ont-ils dit qu’ils envisageaient modifier la Constitution pour y introduire les revendications citoyennes ? La Constitution actuelle est-elle d’ailleurs implémentée en ses dispositions intéressantes telles que la déclaration des biens, le Conseil Constitutionnel, la liberté d’association et de manifestation, etc?

Au nom de quoi vais-je engluer les camerounais et mon parti dans un agenda tracé par le RDPC, leur sommer de danser au rythme du tam-tam RDPC en temps et en heure, pour des fins que le RDPC seul maitrise alors qu’on aurait dû passer ce précieux temps à cogiter sur comment assoir une plate-forme des principales forces en présence aux fins de battre le même RDPC sur son propre terrain et à son propre jeu ?

L’homme Biya n’a-t-il pas tous les arguments « objectifs » en contexte (compte tenu de Boko Haram) pour perpétrer n’importe quelle exaction ou violation des droits de l’homme sous le prétexte de la préservation de l’ordre public ? Boko Haram étant une attaque terroriste, n’ y a-t-il pas des chances que la communauté

internationale ferme les yeux et abandonne le peuple meurtri entre les mains du monstre RDPC, comme on le voit en syrie ?

Si l’intérêt Républicain est au dessus de nos intérêts partisans et personnalistes, et si c’est cet intérêt républicain que nous, leaders poursuivons, pourquoi est-il si difficile de se pencher sur le Pacte Républicain que nous, leaders fatigués de tourner en rond, avons mis sur la table après le carnage électoral de 2011?

L’offre stratégique a été baptisée le Pacte republicain et tout africain qui connait la force du « pacte » chez nous comprendra l’esprit de cette plate-forme.

Voici les trois principes fondateurs du Pacte républicain:
Chaque entité qui s’engage au Pacte Républicain:accepte de s’inscrire dans une dynamique fédératrice lors de toutes les consultations électorales sur la base d’un cadre de mutualisation débattu et adopté par tous;

S’engage Nonobstant la disposition précédente, au moins à Fusionner les listes lors des élections par listes, et au mieux à fusionner les structures politiques en temps opportun afin de garantir le succès aux consultations électorales, grâce à une veille citoyenne généralisée par des efforts partagés;

Accepte d’être considérée comme traître à la Cause du peuple, toute structure ou personnalité qui, ayant ratifié le pacte, viole ensuite une de ses dispositions de base et/ou l’un de ses principes de fonctionnement. Fin de citation.

C’est depuis 2011 (au lendemain du spectacle désastreux que l’opposition camerounaise a donné à voir au monde, en présentant plus de 50 candidatures à une présidentielle à 1 tour) que nous tendons la main et invitons les principales forces du changement à se pencher sur le Pacte pour le peaufiner éventuellement, le ratifier ensuite, afin de libérer ensemble, le peuple de ce joug qui n’a que trop duré.
Vous me répondrez certainement qu’il y a près de 300 partis politiques et que jamais on ne rassemblera tout le monde. Mais moi, je vous rétorquerai que sur ces 300 partis, moins de 15 ont effectivement pignon sur rue de par leurs prises de position et leur activisme.

Pour ce qui est des élections municipales, régionales, législatives et sénatoriales, le constat est clair: Aucun parti ne peut seul damer le pion au RDPC. Par conséquent, il faut que les principales forces en présence se regroupent en conclave et arrêtent une architecture pour quadriller le triangle national. En français facile, ça veut dire ceci: si le parti A est candidat dans une circonscription X, Les partis B, C, D, E, F, etc. signataires du Pactes ne s’y présentent plus, mais procèdent plutôt à une mutualisation de leurs personnels politiques, des moyens financiers et matériel pour assurer la victoire de ce parti politique A. Et vice versa dans toutes les circonscriptions du Cameroun. Ainsi, les membres de la Plate-forme «Le Pacte Républicain», pourront envahir les mairies, les régions et le Parlement et y impulser la VOLONTE DU PEUPLE SOUVERAIN, par le truchement des rapports de force.

Pour ce qui est de la présidentielle, ceux qui me lisent et m’écoutent savent bien que je ne parle jamais de candidature unique de l’opposition. Mais plutôt de candidature consensuelle de l’opposition. Pourquoi ? Eh bien, parce que le jour où la vraie opposition s’accordera sur un jocker, le régime en fabriquera 10 ou 20 pour brouiller les pistes. Mais comme les camerounais ne sont pas dupes, ils sauront distinguer le candidat de l’intérêt général des pseudos candidats fabriqués par le régime. Tels sont les préalables dont je vous parle, chers concitoyens ! Tels sont les b ufs qui doivent être placés devant et non derrière la charrue. Tel est le bon combat qu’il importe de mener actuellement. Tout le reste relève du déjà-vu. Or, comme la loi de la nature veut que les même causes produisent les mêmes effets, pardon si je choque lorsque je me refuse à verser dans du mythe de Sisyphe. Pardon si j’ai foi en le peuple camerounais qui par ailleurs n’est pas constitué de totos. Encore une fois, le peuple suivra lorsqu’il aura une lisibilité claire. Voilà ce que je pense. C’est cela que j’ai dit «à huis clos» à mes partenaires. Même que j’ai fini en exhortant ceux qui étaient présent à faire chacun son sursaut de conscience et à se mettre à jour du point de vue de l’honnêteté et de la probité. C’est le prix à payer.

L’Alliance des Forces Progressistes (AFP) a tiré les leçons de ce quart de siècle de balbutiement. Je déclare tout ceci et je prends le peuple à témoin. Afin que nul n’en ignore le Pacte Républicain chaume dans les tiroirs de certains acteurs politiques depuis 2012. Est-ce une fin de non-recevoir de cette nécessité de rénovation de l’opposition ? Je ne répondrai à la place de personne.

J’ai tenu à exercer mon droit de réponse et de mise au point, car, «d’avantage de lumière et le peuple trouvera son chemin».

Aucune dictature, aucune fraude, aucune armée, n’est plus forte qu’un peuple avisé, déterminé, et bien guidé. J’y crois dur comme fer. Telle sera la boussole de ma dispensation à la tête de l’Alliance des Forces Progressistes (AFP).

Très patriotiquement.

Alice Sadio
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