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Cameroun : défis à relever pour améliorer la protection des droits des enfants

Alors que plusieurs initiatives sont mises en œuvre pour assurer le respect des droits des enfants au Cameroun, de nombreux…

Alors que plusieurs initiatives sont mises en œuvre pour assurer le respect des droits des enfants au Cameroun, de nombreux défis interpellent la conscience collective.

32 ans après la première célébration de la journée de l’enfant africain, les droits des enfants camerounais sont encore violés. Certains enfants sont toujours victimes de pratiques néfastes mettant en péril leur santé, leur intégration social ou encore leur vie. Crimes rituels, discrimination, stigmatisation et abus sur les enfants albinos, circoncisions traditionnelle, mutilations et scarifications cosmétiques, sont encore des supplices auxquelles sont soumis les enfants au nom de la tradition ou de la culture.

A cela s’ajoutent d’autres pratiques affectant les enfants dans notre  environnement, notamment à l’école. Ce milieu qui devrait être idoine pour  l’encadrement des enfants, est devenu une terre fertile où prospèrent les déviances de divers ordres. La tricherie, le vol, le viol, les sévices corporels, la consommation des drogues et de stupéfiants de toutes sortes, l’insubordination des apprenants vis-à-vis du corps enseignant, en sont quelques exemples.

Plus vulnérables sont les enfants d’une certaine catégorie. Ce sont ceux ayant une déformation corporelle importante, un handicap physique (autistes ou trisomiques) ; un comportement insolite (agressifs, têtus, pensifs, solitaires, paresseux), des enfants nés prématurés ou issus des naissances multiples, naissances rapides, etc. Ils sont exposés aux accusations de sorcellerie.

Pourtant, le Cameroun a ratifié la quasi-totalité des instruments juridiques internationaux relatifs à la protection des droits des enfants. C’est le cas de la convention relative aux droits de l’enfant en ratifiée en 1993, de la charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant en 1996. Il convient de les appliquer avec rigueur au plan national.

En outre, les pouvoirs publics et leurs partenaires ont mis en place des mécanismes de protection, de prise en charge des enfants. C’est le cas des services d’action sociale mis en place par le ministère des Affaires sociales. Ces structures protègent les enfants contre les égarements, les fugues, dans la mesure où ces enfants lorsqu’ils sont dans la rue, sont exposés aux violences, au viol, etc. Ces dernières années, plusieurs enfants ont été enlevés de la rue.

Ces services qui sont installés auprès des lycées, des médias, des tribunaux, récupèrent les enfants, les sécurisent, combattent contre la consommation de la drogue, la violence scolaire, ou contre les pratiques néfastes affectant les enfants au sein de la justice.

La célébration de la 32è édition de la journée de l’enfant africain ce 16 juin 2022 offre l’occasion de réfléchir sur une thématique. « Élimination des pratiques néfastes affectant les enfants : progrès  sur les politiques pratiques depuis 2013 ». Ainsi pourra-t-on trouver d’autres moyens pour  améliorer la situation de l’enfant camerounais.

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