Cameroun : des entreprises vietnamiennes accusées de fraudes fiscales dans l’exploitation du bois

Selon deux ONG : Environnemental Investigation Agency et le Centre pour l’environnement et le développement,  des entreprises vietnamiennes dissimulent des transactions…

Selon deux ONG : Environnemental Investigation Agency et le Centre pour l’environnement et le développement,  des entreprises vietnamiennes dissimulent des transactions commerciales et leur chiffre d’affaires pour contourner l’administration fiscale camerounaise.

Le rapport s’intitule «bois volé, temples souillés : les conséquences néfastes du commerce du bois entre le Cameroun et le Vietnam sur les populations et les forêts camerounaises», Les ONG : Environnemental Investigation Agency (EIA) et le Centre pour l’environnement et le développement (CED) révèlent comment des entreprises vietnamiennes dissimulent des transactions commerciales et leur chiffre d’affaires pour contourner l’administration fiscale camerounaise.

«Le commerce du bois entre le Cameroun et le Vietnam ne contribue guère à améliorer les recettes de l’État camerounais, les transactions financières étant souvent clandestines. Elles se font en espèces et reposent sur des déclarations erronées. Entre 2014 et 2017, les exportateurs du Cameroun ont déclaré 308 millions de dollars US (plus de 170 milliards de FCFA) de moins que les importateurs du Vietnam », affirme le rapport dont les confrères d’Investir au Cameroun ont obtenu copie. .

Le rapport de l’EIA et du CED  indique que sur la période de 3 ans, les exploitants forestiers vietnamiens en activité au Cameroun ont réussi à expédier des grumes (c’est le gros des exportations du bois camerounais vers le Vietnam, selon le rapport) pour une valeur de plus de 170 milliards de FCFA, sans la moindre traçabilité. Cette dissimulation des transactions commerciales amenuise le chiffre d’affaires de ces entreprises, et par conséquent les impôts à payer à l’administration fiscale camerounaise.

Par ailleurs,  leur activité de ces entreprises s’accompagnerait de plusieurs entorses à la loi. Le rapport parle de «  violation généralisée des lois sur l’exportation ; l’évasion fiscale, l’exploitation illégale et le non-respect des aires protégées ; des opérations de blanchiment couvertes par la paperasse ».

Le rapport sonne comme une interpellation pour les autorités camerounaise, notamment le ministère de la Faune et la forêt (Minfof).

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