Plusieurs porte-voix de la cause séparatiste estiment qu’empêcher la réouverture des écoles n’est plus un élément de la lutte pour l’indépendance des régions du Nord-ouest et du Sud-ouest
C’est sur diverses plateformes sociales que des leaders sécessionnistes se sont prononcés pour le « back to school » dans les régions en proie à un conflit séparatiste au Cameroun.
Des appels de Mark Barata, Cho Ayaba, Eric Tataw, Sako Ikome, Sisiku Ayuk sont devenus rapidement viraux sur les réseaux sociaux.
Dans toutes les révolutions que j’ai réussi à lire – leurs phrases et leurs schémas, tous les libérateurs considèrent deux choses: frapper fort sur ce qui a blessé le gouvernement et écouter leurs communautés sur ce qui pourrait les blesser. #Onschools J’ai écouté les parents . La diaspora reste à l’écart « , a écrit sur Twitter Eric Tataw.
Même son de cloche chez Sako Ikome, président par intérim de « l’Ambazonie » : « J’ai lutté contre la décision de permettre à nos enfants de retourner à l’école sur notre territoire. J’autorise les Forces de restauration et tous les militants à encourager la reprise scolaire tout en protégeant nos enfants contre la #barbarie de la LRC voisine. Que Dieu bénisse l’Ambazonie ! ».
Quant à Mark Bareta, connu pour son intransigeance dans la lutte contre les forces du régime de Yaoundé, le boycott de l’école n’est plus d’actualité. « Comme je l’ai déjà dit, le boycott des écoles n’est plus une arme de notre lutte pour l’indépendance. Ainsi, lorsque cela est possible, les forces d’Ambazonia devraient permettre l’éducation et même encourager la création d’écoles. Cela doit être confronté à la réalité et soumis à la situation sécuritaire dans chaque zone », a-t-il écrit sur Twitter.
« «La connaissance, c’est le pouvoir, en tant que peuple, nous ne pouvons pas sacrifier l’avenir de nos enfants, a estimé pour sa part Sisiku Ayukn président de « l’ambazonie depuis sa prison de Yaoundé. Alors que l’armée camerounaise commet un #Génocide au #Cameroons du sud. Nous devons continuer à leur résister et à protéger notre peuple, en particulier nos enfants, alors qu’ils retournent à l’école le 5 octobre. , 2020 ».
Dès le début du soulèvement dans les régions anglophones du Nord-ouest et du Sud-ouest du Cameroun, les séparatistes se sont prononcés pour l’arrêt des cours dans cette partie du pays. Pour faire respecter ce choix, les combattants séparatistes attaquaient et brulaient les établissements scolaires, en même temps qu’ils ménacaient le corps des enseignants. Plusieurs enseignants ont ainsi été tués depuis 2017.
Cette stratégie avait été condamnée par des sympathisants de la cause anglophone, de même que par des pays partenaires à l’instar des États-Unis et de l’Union européenne.
En aout 2019, l’on estimait à plus de 160, le nombre d’établissements scolaires incendiés dans le cadre de la crise anglophone, et plus de 4000 autres fermés.