Le ministre de la communication a évoqué ces décès sans toutefois revenir sur les conditions exactes de la libération des otages
Ils auraient succombé à leurs blessures
Au cours d’un point de presse donné hier, jeudi 17 février à Yaoundé, le ministre Issa Tchiroma de la communication est revenu sur la libération des otages de Bakassi. Les otages ont été libérés par les forces de défense et de sécurité camerounaise. Le ministre n’indique cependant pas l’intervention était armée ou pas. Et n’évoque pas le versement éventuel d’une rançon. Il s’est attardé sur l’état de santé des victimes. 11 otages seulement ont été libérés sur les 13, 2 autres sont décédés. Pour les survivants, leur état n’est pas préoccupant. En attendant les visites médicales d’usage, toutes les personnes suscitées se portent relativement bien, à l’exception du gendarme Ngo’o Mebe, grièvement blessé, et de Madame Tubah Prescillia, infirmière victime d’une fracture et de troubles psychiques, mais dont les jours ne sont pas en danger, a expliqué le ministre de la Communication. Il a aussi ajouté : Le gouvernement de la République a en revanche la douleur d’annoncer le décès de l’adjudant chef major Mengue Jean Paul, commandant de la brigade maritime d’Akwa et du maréchal-des-logis Nguidjoé Emmanuel, en service au sein de ladite unité. Il s’agit, selon lui, de décès survenus au cours de la riposte menée au moment de la prise d’otages par les éléments de nos forces de défense et de sécurité accompagnant le sous-préfet. Cela porte à 4 le nombre de personnes décédées dans les attaques de Bakassi. Dans une déclaration précédente, le 9 février, le gouvernement avait annoncé la mort de deux personnes lors de l’attaque d’une gendarmerie, le commandant de brigade et un gendarme dans une autre attaque pirate dans la nuit du 06 au 07 février 2011 vers deux (02) heures du matin.
Des circonstances de libération non clairement présentées
Le ministre n’a pas confirmé l’information selon laquelle le gouvernement aurait plié aux exigences des assaillants. Le rapt de Bakassi avait été revendiqué par l’Africa Marine Commando. Dans une interview au magazine jeune Afrique, un des leaders déclarait que si leurs exigences n’étaient pas prises en compte, les exactions continueraient. Une déclaration suivie par l’annonce d’une nouvelle attaque. Des sources médiatiques parlent aujourd’hui du versement d’une rançon de près d’un milliard de francs CFA. Selon d’autres sources, le président Biya aurai aussi cédé à l’exigence de libération de certains prisonniers de l’organisation. Ces deux informations n’ont été confirmées par aucune source officielle. La péninsule de Balassi a été le théâtre de plusieurs attaques en moins d’une semaine. En plus des enlèvements du 6 février, un groupe armé avait pris pour cible une brigade de la gendarmerie à Mbonjo, tuant deux gendarmes, selon le gouvernement. Dans la nuit du 10 au 11 février, un militaire camerounais et un assaillant avaient été tués à Isangele (une localité de Bakassi), alors qu’une femme avait été blessée par une balle perdue, avait affirmé la source proche des services de sécurité sans que l’information soit confirmée officiellement. De même source, des négociations pour la libération des otages avaient été entamées après le retour le 8 février en urgence de Suisse du président camerounais Paul Biya.
