Dans les différents marchés de vente de moutons et autres ateliers de couture, c’est le plein d’ uf
70 jours après la fête de fin du jeûne du mois de Ramadan, se célèbre la fête du mouton encore appelée fête de la Tabaski. Une fête qui consiste à immoler un animal en mémoire de ce qu’Abraham avait fait en guise de sacrifice à Allah. Abraham qui était sur le point de sacrifier son fils pour satisfaire la volonté d’Allah s’est vu offrir un bélier à immoler par Allah lui-même. Dès lors, ce geste est devenu l’un des plus grands piliers de la religion musulmane.
Au moment où ce grand rendez-vous religieux pointe déjà à l’horizon, c’est chaque responsable de famille qui se bat pour offrir aux membres de sa famille les meilleures victuailles pour une fête réussie. Un mouton à immoler, de beaux vêtements et de la nourriture. Dans les différents marchés de vente de moutons c’est l’effervescence totale. Vendeurs et acheteurs se côtoient allégrement et aux dires de ces derniers, les prix sont plutôt abordables. Sur les marchés de la partie septentrionale du pays, les prix varient selon le poids et selon la taille de la bête entre 20 000 et 50 000 frs cfa. Tout à côté de ce marchandage entre commerçants de mouton et acheteurs, il y a les vendeurs de d’herbes qui se frottent plutôt les mains. La botte de foin qui coutait 300 francs Cfa est tout simplement passée du simple au double.
Dans les différents ateliers de couture de la ville, les tailleurs qui s’affairent à la confection des boubous et autres gandouras n’ont pratiquement plus le sommeil. Difficile de passer une commande en ce moment de grande sollicitation.
Selon l’Imam de la mosquée du quartier Hauts Plateaux de Ngaoundéré, El Hadj. Aboubakar, « c’est juste la commémoration du geste d’Abraham à qui Allah avait demandé d’immoler son fils qui a été racheté par un mouton. D’autre part, le prophète (paix et bénédiction d’Allah sur lui) a dit que de tous les jours qu’Allah a crée, il n’ y a pas meilleurs jours que les dix premiers jours de ce mois de fête de mouton. Et donc, il est demandé aux fidèles de faire beaucoup d’actes de mérite , de jeûner, de beaucoup prier et de terminer leurs actes par une immolation qui n’est pas une obligation en tant que tel, mais qui est une tradition fortement recommandée par le prophète, mais fortement liée à une condition d’avoir de quoi s’offrir l’offrande en toute liberté. Ce qui voudrait dire que si par exemple le moment arrive et que vous n’avez pas de l’argent, vous ne devez pas vous embêter. Il faut que vous soyez tranquille si vous n’avez pas pu avoir de l’argent pour acheter l’offrande, sachez qu’à l’impossible, nul n’est tenu. Vous ne devez pas aller jusqu’à emprunter pour faire le sacrifice ».
En attendant le jour-j (vendredi 27 novembre 2009) vivement que toutes ces recommandations soient prises en compte pour une fête de la Tabaski sans grands débordements.