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Cameroun – Election à la Fecafoot : Samuel Eto’o Fils tisse sa toile

L’ancien capitaine des Lions indomptables fourbit ses armes en se réconciliant avec ses ennemis d’hier et en se prêtant au…

L’ancien capitaine des Lions indomptables fourbit ses armes en se réconciliant avec ses ennemis d’hier et en se prêtant au jeu de l’unité des footballeurs. Reste l’énigme de la double nationalité qui demeure une pilule difficile à avaler chez certains Camerounais au regard de la loi qui l’interdit.

Samuel Eto’o Fils. Certainement l’un des noms les plus en vogue dans les milieux du football au Cameroun en ce moment. Et pour cause ! Tous les faits et gestes de la légende camerounaise sont longuement commentés. Surtout que depuis quelques semaines, son projet de se présenter comme candidat à la présidence de la Fédération camerounaise de football (Fecafoot) semble être arrivé à maturation.

Une candidature qui se précise peu à peu selon le journaliste Anthony Pla. Il explique que samedi dernier, lors d’une causerie, d’une discussion informelle qui s’est déroulée dans l’avion entre Antananarivo et Cotonou, devant une dizaine de Béninois, Samuel Eto’o s’est prononcé, mais pas de façon officielle, plutôt de façon officieuse sur sa possible candidature à la présidence de la Fecafoot.

Pour mettre tous les atouts de son côté, Samuel Eto’o s’active en ce moment sur son image de rassembleur. C’est ainsi que le 2 septembre dernier, à la recherche des parrainages au sommet de l’Etat, il s’est entretenu, à la Primature, avec le Premier ministre Joseph Dion Ngute, avant de s’envoler pour Antanarivo à l’effet de répondre à l’invitation du président de Madagascar.

Déjà le 18 août dernier, au lendemain de la cérémonie du tirage au sort de la Can où il était convié, il a été reçu en audience par le ministre en charge des Sports, Narcisse Moellé Kombi avec qui il était en froid depuis l’incident survenu dans les vestiaires des Lions indomptables à la Can 2019 en Egypte. On se souvient que ce jour-là, sous le regard complice du coach Clarence Seedorf, les joueurs avaient refusé l’entrée au vestiaire au ministre. Un vestiaire qui avait pourtant, en grande pompe, accueilli Samuel Eto’o.  

Du côté du Palais de l’Unité, où il a déjà signifié au ministre d’Etat secrétaire général de la présidence de la République Ferdinand Ngoh Ngoh  son souhait de présider aux destinées de la Fecafoot, il lui a été demandé de travailler d’abord à unir la grande famille du football. Une tâche qu’il a, en partie, confié à son ex-ennemi Rigobert Song Bahanag. Les séquelles laissées par la perte du brassard de ce dernier en 2009 au profit d’Eto’o ayant pris trop de temps à se cicatriser, il a fallu, récemment, la médiation d’un haut gradé de l’armée camerounaise pour les réconcilier.

Le patron du Bataillon d’intervention rapide (Bir), passionné de football, a récemment joué discrètement les facilitateurs pour que Samuel Eto’o Fils et Rigobert Song Bahanag enterrent la hache de guerre dans un restaurant huppé à Bastos. Les deux hommes, aux caractères bien trempés, ont mis à plat leurs malentendus. « Magnan » a décidé de soutenir le «Pichichi» si jamais il se portait candidat à la présidence de la Fecafoot.

Geremi Njitap, autrefois pressenti aussi comme candidat, ne trouve aucun inconvénient à ce que Eto’o devienne président de la Fecafoot. Chez les footballeurs, reste à connaître les positions de Jules Denis Onana (soutenu par le Minsep ?) et Emmanuel Maboang Kessack qui se sont déjà déclarés candidats.

Dans sa volonté de fédérer tous les esprits,  Abdouraman Hamadou Babba pose une équation qui sera certainement difficile à résoudre. Le président de l’Etoile Filante de Garoua, resté très cohérent dans sa bataille pour rétablir la légitimité à la Fecafoot, a déclaré qu’il se désolidarise des intentions de Samuel Eto’o.

Toutefois, le problème le plus difficile à résoudre pour Samuel Eto’o pourrait être sa double nationalité, camerounaise et espagnole. Si le fait d’appartenir à deux nations peut sembler être un atout majeur sous d’autres cieux, cela semble être, aux yeux de ses détracteurs, un gros inconvénient au Cameroun. La très probable candidature de Samuel Eto’o a remis au goût du jour le problème de la double nationalité qui n’est nullement mentionné dans les conditions d’éligibilité à la Fecafoot. Mais les interprétations divergent. 

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