Une réorganisation audacieuse et innovante de la gestion des équipes nationales, conforme aux textes de la FIFA et adaptée au contexte camerounais s’impose. Cette réorganisation institutionnelle pourrait être une originalité du Cameroun et inspirer d’autres pays.
L’instabilité institutionnelle et la mal gouvernance de la Fédération Camerounaise de Football (FECAFOOT), combinées aux lourdeurs administratives et aux interventions politiciennes du ministère des Sports, ne permettent pas une gestion performante des équipes nationales de football du Cameroun, qui sont prises en tenaille entre ces deux entités en opposition permanente.
A travers la Charte des sports, l’État a confié la gestion de ses équipes nationales aux fédérations sportives. Il est indiscutable que ces équipes nationales sont la propriété de l’État et font partie du patrimoine national du pays. Or la FECAFOOT est une association de droit privé qui clame son indépendance vis-à-vis de l’État, tel que l’exige la FIFA à laquelle elle est affiliée. La mission première de la FECAFOOT est d’organiser et de gérer les compétitions nationales et internationales organisées par la CAF et la FIFA auxquelles doivent prendre part les équipes nationales du Cameroun. Le fait d’assurer la participation des équipes nationales aux compétitions internationales ne devrait pas automatiquement conférer à la FECAFOOT le droit de les gérer.
L’organisation actuelle de gestion des équipes nationales entre la FECAFOOT et l’État à travers le Ministère des Sports est un imbroglio qui crée la confusion, les conflits et les contres performances des équipes nationales ; Sinon comment comprendre que l’État à travers le ministère des Finances a détaché son agent comptable permanent auprès de la FECAFOOT pour gérer les ressources financières qu’il met à la disposition de la FECAFOOT pour la gestion des équipes nationales ? Quel est ce mélange de genre ? Où est la sacro-sainte « indépendance » de la FECAFOOT vis-à-vis de l’État ?
Il est actuellement avéré que c’est l’État et le peuple camerounais qui portent la honte des contres performances des équipes nationales de football du fait de l’instabilité institutionnelle et de la mauvaise gouvernance de la FECAFOOT, la dernière en date est l’humiliante élimination et défaite (0-4) à domicile des Lions Indomptables face aux Lions de l’Atlas (Maroc) en demi-finale du Championnat d’Afrique des nations (CHAN) en janvier/février 2021.
Une réorganisation audacieuse et innovante de la gestion des équipes nationales, conforme aux textes de la FIFA et adaptée au contexte camerounais s’impose. Cette réorganisation institutionnelle pourrait être une originalité du Cameroun et inspirer d’autres pays. Elle consisterait à :
– la création par l’État d’un établissement public à caractère sportif avec une autonomie financière, qui pourrait être dénommé « Lions Indomptables du Cameroun », avec pour mission principale de gérer toutes les équipes nationales du Cameroun (y compris les équipes de football) sur le plan juridique, administratif et financier, et de développer le label « Lions Indomptables ». Les ressources de cet établissement public proviendraient des quotes-parts de l’État dans les revenus actuellement versés à la FECAFOOT par la FIFA et la CAF pour la participation des équipes nationales aux compétitions internationales, les équipementiers, les sponsors, et des subventions de l’État aux équipes nationales. Cet établissement public serait chargé de payer les rémunérations et primes de la gestion des équipes nationales.
Quel est ce mélange de genre ? Où est la sacro-sainte « indépendance » de la FECAFOOT vis-à-vis de l’État ?
Il est actuellement avéré que c’est l’État et le peuple camerounais qui portent la honte des contres performances des équipes nationales de football du fait de l’instabilité institutionnelle et de la mauvaise gouvernance de la FECAFOOT, la dernière en date est l’humiliante élimination et défaite (0-4) à domicile des Lions Indomptables face aux Lions de l’Atlas (Maroc) en demi-finale du Championnat Africain des Nation (CHAN) en janvier/février 2021.
Une réorganisation audacieuse et innovante de la gestion des équipes nationales, conforme aux textes de la FIFA et adaptée au contexte camerounais s’impose. Cette réorganisation institutionnelle pourrait être une originalité du Cameroun et inspirer d’autres pays. Elle consisterait à :
– la création par l’État d’un établissement public à caractère sportif avec une autonomie financière, qui pourrait être dénommé « Lions Indomptables du Cameroun », avec pour mission principale de gérer toutes les équipes nationales du Cameroun (y compris les équipes de football) sur le plan juridique, administratif et financier, et de développer le label « Lions Indomptables ». Les ressources de cet établissement public proviendraient des quotes-parts de l’État dans les revenus actuellement versés à la FECAFOOT par la FIFA et la CAF pour la participation des équipes nationales aux compétitions internationales, les équipementiers, les sponsors, et des subventions de l’État aux équipes nationales. Cet établissement public serait chargé de payer les rémunérations et primes des joueurs (employés temporaires) et des encadreurs, en opérant toutes les retenues fiscales et sociales requises. Les anciens Lions Indomptables pourraient ainsi bénéficier des pensions retraites et autres avantages accordés par l’État, ayant été salariés de cette structure, au lieu de les voir mourir dans la misère et l’indifférence générale et de la FECAFOOT qui ne les connaît plus une fois les compétitions terminées. Cette structure permettrait de professionnaliser, de stabiliser et de pérenniser la gestion administrative et financière des « Lions Indomptables ». Cette fonction support actuellement défaillante dans le dispositif actuel de gestion des équipes nationales à la FECAFOOT est vitale pour avoir de bonnes performances sur le plan sportif ;
– l’établissement d’un contrat d’assistance technique et de performance pour la gestion des opérations sportives des équipes nationales à signer entre l’établissement public « Lions Indomptables » et chacune des fédérations sportives ;
– la modification de la Charte des sports afin de constater la création de l’établissement public à caractère sportif pour la gestion des équipes nationales, et de limiter la gestion des équipes nationales par les fédérations sportives uniquement aux aspects techniques et opérationnels (sportifs).
Nous croyons qu’une telle proposition innovante est adaptée au contexte des pays africains caractérisés par des fédérations faibles, mal organisées et mal gérées, et par des États tout puissants, omniprésents dans la gestion de leurs équipes nationales et jaloux de ce qui est l’un de leur instrument de propagande politique et de fierté nationale. La FIFA devra valider ce nouveau modèle de gestion des équipes nationales de football. Peut-être qu’une fois de plus, le Cameroun va illuminer le football africain et mondial, cette fois-ci non pas sur le plan des performances sportives, mais sur le plan du management sportif.
Par Emile Bekolo, expert-comptable