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Cameroun : enjeux de la session parlementaire de juin 2022

La session parlementaire de juin commence le 07 juin 2022
Hémicycle de l’Assemblée nationale

Les présidents des deux Chambres du Parlement camerounais ont convoqué les députés et les sénateurs pour le début de la deuxième session ordinaire de l’année législative 2022.

 

 

Mardi 07 juin 2022, députés et sénateurs reprennent place dans  les hémicycles provisoires du Palais des Congrès de Yaoundé. A la lecture des arrêtés portant convocation des Chambres signés par les présidents Cavaye Yeguie Djibril et Marcel Niat Njifenji pour cette session, les plénières d’ouverture sont prévues à 11 heures pour l’Assemblée nationale et à 16h pour le Sénat.

Durant un mois, les parlementaires vont poursuivre leur mission constitutionnelle de voter les lois de la République et de contrôler l’action du gouvernement. Au cours de la session ordinaire de mars 2022, ils ont procédé à l’examen et à l’’adoption de huit projets de loi, lesquels ont été promulgués par le président de la République Paul Biya, selon la procédure exigée par la loi constitutionnelle du 18 janvier 1996.

Au cours de cette session, les parlementaires ont soumis les membres du gouvernement aux questions orales. Les ministres de la Santé publiques, des Finances, de l’Eau et de l’Energie, des Télécommunications entre autres, ont sacrifié à ce rituel.

La session de juin va s’ouvrir dans un contexte marqué par la persistance de la vie chère. Les prix des produits qui ont connu la flambée depuis le début de l’année 2022 sont restés inchangés. Les difficultés d’approvisionnement blé, carburant et autres produits importés sont d’actualité en raison de la guerre en Ukraine.

La résolution des revendications des enseignants en grève depuis février 2022 est en cours. La question de l’expropriation des terres se pose à Dikolo Douala, tandis que le Cameroun est cité dans une affaire de corruption aux Etats Unis d’Amérique. La société Glencore déclare avoir versé 7 000 000 000 de francs à des hauts responsables de la Société nationale d’hydrocarbures et à la Sonara. Les assassinats et enlèvements se poursuivent dans les régions du Nord-Ouest, du Sud-Ouest et de l’Extrême-Nord dans le cadres de crises anglophone et Boko Haram.

Ajouté à cela, la situation économique et financière du pays exige un réexamen du budget de l’exercice en cours. Chiffrée à 11 456 milliards de francs CFA en mars 2021 la dette du pays en augmentation de 0,8% par rapport au trimestre précédent. Un récent emprunt obligataire lancé par le ministère des finances a permis de lever une enveloppe de 235 milliards de francs CFA.

Comme cela a  été le cas en pleine pandémie du Covid-19 en 2020, les parlementaires pourront être amenés à opérer des réajustements sur la loi de finances de l’exercice 2022. Un budget dont l’exécution est à mi-parcours, et dont la mise en œuvre peut faire l’objet de contrôle auprès du gouvernement par les députés et sénateurs.

Ce sont ainsi autant de sujets qui pourront être inscrits à l’ordre du jour par la conférence des présidents le moment venu.


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