Le ministre délégué à la présidence chargé des Marchés publics a recommandé des candidats de sa localité pour le concours d’entrée à l’Ecole normale supérieure de Maroua en 2020.

La correspondance circule  sur  la toile depuis quelques jours. Elle date de 2020 et s’adresse au directeur de l’Ecole normale supérieure de Maroua. Dans cette lettre, le ministre Ibrahim Talba Malla a « l’honneur de recommander tout particulièrement ces candidatures en vue de leur admission audit concours, au regard de leurs performances et selon les marges des places disponibles », peut-on lire.

Le document contient huit candidats dont trois titulaires du baccalauréat pour le premier cycle et cinq nantis d’une licence pour le second  cycle. Tous « sont des jeunes compatriotes originaires de ma localité », précise le ministre. Ces privilégiés du membre du gouvernement sont de Mora, Kerawa, Kolofata, Godigong, ou Mémé, des localités du département de Mayo-Sava, région de l’Extrême-Nord dont la principale ville, Maroua abrite ladite école normale supérieure créée en août 2008.

Ce document révèle les pratiques de favoritisme qui ont  cours lors des concours administratifs au Cameroun. Alors que le principe du concours est de mettre les candidats en compétition et de retenir les meilleurs, des personnalités utilisent leur influence pour forcer l’entrée des leurs dans les grandes écoles.