La plupart des communes de cette région sont endettées vis-à-vis de leurs personnels. La courbe va de 28 à 03 mois d’arriérés de salaire.
30 communes sur 34 en difficulté à l’Est. « La situation est devenue critique au point ou le personnel communal de Yokadouma a décidé d’observer un arrêt de travail depuis le mois de mars 2020 », souligne une enquête de « Datacameroon ».
« Les agents communaux que nous sommes avons perdu notre dignité dans nos familles. Nombreux sont chassés de leurs maisons parce qu’ils ne parviennent plus à payer le loyer. D’autres ont vu leurs femmes les quitter. La scolarité de nos enfants qui est pourtant un droit n’est plus assurée », déplore un employé dans une interview accordée à datacamerron.
« Trois de nos collègues ont déjà perdu la vie parce qu’ils étaient incapables de se faire soigner. Le dernier cas en date qui a suscité notre colère est le décès de Désiré Biokousso, survenu le 22 février dernier de suite d’une longue maladie », ajoute-t-il.
Depuis près de 15 mois, la commune de Yokadouma chef-lieu du département de la Boumba-et-Ngoko à l’Est ne paie plus de salaires.
Dans le département du Haut-Nyong, la commune de Doumaintang bat les records avec 28 mois de salaires impayés. Les communes de Nguélémendouka, Messok et de Somalomo accumulent chacune 07 mois d’arriérés de salaire. Dans la Kadey, la commune de Ouli cumule 11 mois d’arriérés, suivi de Batouri qui compte presque 09 mois.
Les communes de Bertoua 1er, Ngoura, Diang, Kétté, Belabo, Ngoyla et Mandjou, pour ne citer que celles-là, cumule entre 06 et 03 mois de retard de salaire. Toutefois, certaines communes à l’instar de Garoua-Boulaï, Doumé, la Communauté urbaine de Bertoua et la commune de Bertoua 2e sortent du lot.