Malgré l’absence de nombreuses stars invitées, la légende du football a tenu à jubiler lors d’un match de gala devant un public clairsemé
Le point d’orgue des festivités du 60ème anniversaire de Roger Milla était le match de gala organisé vendredi dernier au stade Ahmadou Ahidjo, entre quelques anciens Lions et les amis de l’icône de football mondial. Après avoir organisé le 28 décembre 1987 à Douala et le 2 janvier 1988, un jubilé grandiose et en mai 2002, un cinquantenaire de bonne facture, Roger Milla fête ses 60 ans, depuis une semaine. Si les stars annoncées (Samuel eto’o, Lionel Messi, George Weah, Abeti Pelé et bien d’autres), n’ont pas fait le déplacement, le maigre public aura néanmoins pu revoir plusieurs anciennes gloires des Lions, tels Paul Bahoken, Ernest Ebongue ou encore Joseph Kamga.
Malgré l’embonpoint et le poids des âges, les quinquagénaires ont démontré qu’ils n’avaient rien perdu de leurs techniques individuelles. Si Roger Milla, a sans cesse demandé le ballon, chaque fois qu’il était en position idéale, il fut rarement bien mis en orbite. Il se contentait de distiller quelques caviars, comme l’offrande faite de la tête à Gaspard Aloma, pour l’un des plus beaux buts du match. Dans ce match de gala où le résultat importait peu, les plus jeunes Augustin Binya et Dany Nounkeu notamment se sont montrés sérieux dans leurs interventions. La forte légion étrangère des amis de Milla, venue pour la plupart de France, ont également, grâce à leur engagement, su régaler le public. Une seule note triste, l’absence de Samuel Eto’o, pourtant annoncé la veille en grande pompe par le principal intéressé. Selon certaines informations, Samuel Eto’o n’a pas fait le déplacement à cause du calendrier chargé d’Anzhi Makachkala engagé cette saison en Europa League. Rappelons que Samuel Eto’o aurait au préalable donné son accord de principe pour participer aux festivités marquant le soixantième anniversaire de Roger Milla. Mieux, il aurait promis en guise de cadeau la présence de Lionel Messi, son ancien coéquipier au Barca. C’est raté.
En apothéose de ces festivités, le 3 juillet, le double Ballon d’or africain (1976 et 1990) et meilleur joueur africain des 50 ans dernières années par la Caf et footballeur africain du siècle par le magazine sportif français L’Equipe (en 2001) se rendra dans son village natal à Japoma, près de Douala, pour la pose de la première pierre d’un grand complexe sportif en son honneur. Conçu par un cabinet d’études canadien, ce projet qui entend se déployer sur une dizaine d’hectares pour un investissement non dévoilé mais qui, à l’observation, se chiffrera en terme de milliards de F Cfa, comporte des terrains de football, de basketball, de tennis, de golf, un gymnase, un hôtel, un restaurant, un bâtiment administratif, etc. Je serai content le jour où je vais voir ce projet-là debout. Là, je dirai : oui, il y a quelque chose qui a été fait à Japoma pour Roger Milla. Et c’est le canton Bakoko qui sera ravi. Pour l’instant, c’est dans les analyses, souligne-t-il.