Le petit garçon a assisté pour la première fois au procès au Tribunal militaire de Yaoundé.
Jeudi le 27 juillet, les leaders anglophones accusés d’avoir provoqué et entretenu la crise ayant embrasé les régions du Nord-ouest et du Sud-ouest ont comparu devant le Tribunal militaire de Yaoundé. Comme d’habitude depuis l’ouverture du procès des « présumés terroristes », avocats, journalistes, membres de la société civile, entre autres ont fait foule dans la salle d’audience pour écouter les témoins du ministère public.
Au milieu de ce monde, une présence a particulièrement attiré l’attention, celle du fils de Mancho Bibixy, sans doute le plus jeune de la salle. Le garçon, âgé de moins de 5 ans, est vêtu d’un polo de couleur jaune et d’un Jeans noir. Il n’a pas l’air intimidé par la foule et se comporte comme à la maison. Il sort, entre, fait les cent pas. A un moment, le petit garçon se dirige vers son père pour lui donner une bouteille de jus conditionné dans un emballage plastique. Mancho Bibixy sourit.
Depuis son incarcération à la prison centrale de Kondengui à Yaoundé en janvier 2017, Mancho Bibixy n’aurait pas revu son fils. La famille ne souhaite pas que le petit garçon voie son père dans ces conditions. D’où la joie du détenu, qui a profité du moment pour prendre son fils dans ses bras.