Le financement mais aussi la place des médias dans les dynamiques sont au menu de ce 3e forum des patrons de médias en Afrique
Réflexions sur les possibilités de financement et le renforcement du leadership médiatique
Ce matin les travaux en atelier se dérouleront essentiellement sur les vraies questions autour du financement des médias en Afrique. Les participants aux travaux en atelier échangent sur leurs expériences mutuelles dans la recherche des financements. Le fait est que des possibilités existent, mais sont parfois inconnues des patrons de média. Il est aussi question pour les participants de faire comprendre aux potentiels financiers que les risques économiques dans le soutien des médias peuvent être limités. Un autre point sera celui de savoir comment atténuer les problématiques liées aux risques politiques dans le financement des média, dans un continent où les questions d’ordre public sont encore très importantes. La première partie des travaux de ces jours permettra aussi de mener des réflexions sur la question de savoir si les mesures d’audiences devraient à elles seules constituer une base de financement des médias en Afrique. Le Forum se propose ainsi de discuter des véritables défis et opportunités des médias dans un continent globalement marqué par une croissance économique positive, un regain d’intérêt de la part des investisseurs étrangers, et une pénétration technologique plus forte que dans n’importe quel endroit du monde. Malgré ces indicateurs positifs, les participants sont parvenus de par leurs expériences personnelles, au fait que les média en Afrique souffrent encore d’un manque de financement à long terme. L’accès à un financement à long terme demeure en tête des contraintes auxquelles font face les médias d’Afrique dans la quête d’un secteur avec un niveau de professionnalisation acceptable, a fait savoir Paulo Gomes, PDG de Constelor Group.
Déjà trois ans et des résultats concrets toujours attendus
Etant à sa troisième édition, le Forum des leaders des média d’Afrique a réussi à se positionner comme un lieu privilégié de rencontre et d’échanges des propriétaires et patrons des médias du Continent toutes plateformes confondues. Sur le site internet de l’évènement, on peut y lire que cette initiative panafricaine vise à promouvoir la gouvernance démocratique, le développement social et l’expansion économique par le renforcement des média grâce à une série d’activités stratégiques dans le but de transformer le secteur en améliorant le professionnalisme et la responsabilité sociale. Trois groupes de travail ont été retenus pour proposer des pistes sur le financement, l’impact technologique et les modèles commerciaux. Et enfin sur l’éthique, le leadership et la responsabilité civile. Ces groupes sont présidés par Papa Madiaw Ndiaye, PDG de AFIG, Salim Amin, Président de Africa 24 et par le Dr Christopher Kolade, recteur de Pan African University de Lagos. Depuis le premier forum du genre au Nigéria, le nombre de participants a grossi. De 55 participants présents au Forum inaugural de Dakar, au Sénégal en novembre 2008, on est passé à 185 délégués en novembre 2009 lors du second Forum tenu à Lagos, au Nigeria. Ce sont plus de 250 hommes et femmes de presse qui sont actuellement présents à Yaoundé, au Cameroun. Les travaux en atelier prendront fin ce jour en début d’après midi, avec une réflexion sur l’éthique le leadership et la responsabilité sociale des média sur le continent africain. Des réflexions seront menées sur la frontière qui existe entre la bonne information et la violation de l’ordre publique, le tout dans une exigence de démocratie. Certains participants ont dors et déjà affirmé que ce forum s’il a gagné en participation, reste néanmoins très limité en terme de portée.