Pour la dernière cotation du mois de septembre, le marché financier camerounais a terminé sur une note positive…
Le mois de septembre s’achève sur une petite hausse
La Douala Stock Exchange (DSX) a terminé sa séance de cotation du 29 septembre 2010 sur une légère hausse. Une hausse consécutive à la bonne tenue de l’action Socapalm, qui a terminé quant à elle sur une hausse de 3%. Après avoir débuté au cours de référence de 34 000 Fcfa, ses actions se sont finalement échangées à 35 020 Fcfa. Toujours pour ce marché des actions, les valeurs SEMC, la société des eaux minérales du Cameroun et SAFACAM, ont conservé un rythme stable et ont clôturé la séance respectivement à 89 223 Fcfa et 36 000 Fcfa. Bien que terminant le mois sur un volume très bas de titres échangés, les actions SAFACAM, auront été les plus demandées et aussi les plus transigées. Les actions de la SEMC qui produit l’eau minérale Tangui, lui connaissent toujours un volume bas de transactions malgré une demande très forte. La valeur de l’action atteignant quasiment 85 000 Fcfa et le fort taux de rémunération au niveau des dividendes en font les titres les plus demandés, mais aussi les moins transigés. La capitalisation boursière a elle aussi connu une tendance positive sur la dernière cotation du mois de septembre, elle se chiffre à 76 880 648 100 Fcfa contre 75 314 586 000 Fcfa précédemment, et contre 74 786 819 230 Fcfa, le 1er septembre dernier. Sur le marché des obligations, la valeur de l’emprunt obligataire de la société financière internationale indexée sur le cours MOABI, au taux de rémunération de 4.25 % et qui part de 2009 à 2014, demeure quant à elle à 97 %. Lors de la cotation du 8 septembre, elle avait fait un bond spectaculaire sur le marché financier de Douala. Demandée sur 400 parts, mais transigée à bas prix.
Le fonctionnement du marché toujours obscur
La bonne tenue de la DSX est de nature à réconforter ceux qui sont dans l’attente de l’emprunt obligataire que le gouvernement camerounais a annoncé. Mais la capitalisation boursière reste très faible, pour permettre de lever jusqu’à 200 milliards. D’un autre côté, la mauvaise tenue des obligations de la SFI sur le marché secondaire, font craindre un désintérêt pour l’acquisition des titres d’obligation de l’état camerounais. Jusqu’à présent, le taux de rémunération reste inconnu du public, alors qu’on s’achemine déjà vers la fin de l’année budgétaire et qu’on se rapproche des délais pour le début d’exécution de certains projets structurants. L’absence de données et de statistiques fiables continue de jouer en la défaveur du marché financier camerounais. Il reste difficile de comprendre pourquoi le 8 septembre par exemple, la demande des obligations SFI a fait un bon de 0 à 400 parts. Difficile aussi de dire si les prestataires de service d’investissements qui ont souscrit à ces opérations ont pu réaliser une bonne affaire. Et si oui, laquelle? Ce manque de transparence dans l’information de l’activité boursière n’est selon les experts, pas favorable au développement de la bourse. Plus de clarté et d’information seraient de nature à créer un plus grand engouement des acteurs économiques camerounais. Pour ce qui des actions SAFACAM qui ont été très demandées en ce mois de septembre, on peut y voir la reprise des activités d’exploitations forestières comme une explication valable. Quant à la bonne tenue des actions de la SOCAPALM, elles pourraient avoir bénéficié de l’embellie du prix de l’huile sur le marché mondial et de la bonne saison connu au Cameroun. Mais là encore, les chiffres exacts restent un mystère.
