C’était dans le cadre d’un atelier d’imprégnation qui s’est tenue ce jeudi, 07 août à Douala.
La salle de banquet de l’entreprise Aes Sonel à Koumassi à Douala, a servi de cadre ce jeudi, 06 août 2009, à un atelier d’imprégnation des journalistes sur les maladies cardiovasculaires (MCV). Séminaire qui s’inscrit dans le cadre de la célébration de la 4é édition de la semaine camerounaise de c ur qui se déroule du 06 au 16 août prochain à travers plusieurs villes du pays. Environ 50 journalistes issus de la presse écrite ainsi que des médias audiovisuels de Douala, Buéa, Yaoundé ont pris part à ces travaux organisés par la fondation camerounaise du c ur (CAMEF), la société camerounaise du c ur (SCC), avec le soutien de la compagnie nationale d’électricité, qui depuis plusieurs années, mène un combat acharné contre la propagation des MCV en interne et en externe. Les hommes de médias présents ont d’ailleurs appris que 30% du personnel de l’entreprise, souffre de maladies cardiovasculaires. « Un chiffre qui reflète également l’état des lieux des maladies cardiovasculaires au Cameroun », précise le DR Joseph Dieuboué, spécialiste de la médecine du travail. Or, les médias consacrent très peu d’espace à la sensibilisation de la population sur les ravages entraînés par les MCV, maladies qui constituent d’ailleurs, la première cause de la mortalité dans le monde. Soit, 17,5 millions de décès chaque année, dont 1,5 milliards de suite de l’hypertension artérielle (HTA). Ces statistiques augmentent chaque jour, précisent Dr Félicité Kamdem, cardiologue officiant à l’hôpital général de Douala, et panéliste lors de l’atelier. Les MCV tuent plus que le paludisme et le Sida qui malheureusement, mobilisent plus l’attention des autorités sanitaires, déplore le Dr Kamdem. D’ici 2010, les MCV constitueront également la première cause de décès en Afrique. Les populations doivent plus que jamais, faire attention aux différents facteurs à risques (le tabac, l’alcool, la consommation du sel, des aliments trop riches en matière grasse, les sucreries, la sédentarité, .). Des facteurs à risque modifiables par le changement de comportement, contrairement aux facteurs non modifiables liés à l’âge, au sexe et l’hérédité, soulignent les panélistes.

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Manger plus de fruits et légumes protège contre les MCV
Les graisses issues des aliments gras se déposent peu à peu sur les artères, et au fil des années, celles-ci évoluent jusqu’à boucher les artères de l’organisme. On parle à ce moment là, « de l’athérosclérose à l’origine des MCV» indique le Dr Kamdem. Il est nécessaire garder à l’esprit que les MCV « sont des maladies silencieuses, évoluant lentement, mais sûrement, et les symptômes se font ressentir vers la cinquantaine » selon la cardiologue. D’ailleurs, « il n’existe pas de grande famille au Cameroun, qui n’est pas d’hypertendu en son sein », renchérit le Dr Toto Mokouo, cardiologue, également intervenant à cet atelier. Et l’hypertension est à la fois « un facteur de risque et une maladie dont les facteurs innés représentent 15 à 20%, l’être humain étant responsable à 80% ». Il faut alors lutter contre les MCV, et la lutte doit être menée à tous les niveaux, l’Homme étant au centre de ce combat. Se faire dépister par un médecin afin de connaître son statut, changer son comportement, c’est-à-dire préparer par exemple avec « 2 cuillerées à soupe d’huile, éviter les fritures, diminuer les sucreries, les charcuteries, consommer au moins 5 portions de fruits et légumes de couleurs différentes par jour », permettent de prévenir les MCV, selon le Dr Fotso Samuel, diététicien. Ajouté à cela, la pratique d’une activité physique définie au préalable par un médecin.
Les participants n’ont pas caché leur satisfaction à l’issue de cet atelier, et ont recommandé la création d’une association des journalistes de lutte contre les MCV pour plus d’efficacité.
