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Cameroun : contestation populaire dans la ville de Kribi

Les populations de la cité balnéaire ont observé un mouvement d’humeur ce jour pour réclamer, entre autres, le paiement des indemnisations.

Les activités du Port autonome de Kribi ont quelque peu été paralysées ce vendredi matin en raison d’un mouvement de grève populaire. Les ressortissants de ladite ville ont envahi le Pont de la Lobé pour réclamer le versement de leurs indemnisations et le recrutement de leurs jeunes dans ledit Port.

C’est donc une revendication qui refait surface avec la manifestation de ce vendredi. Celle des indemnisations des victimes de l’expropriation nécessaire pour la construction du Port de Kribi. L’affaire remonte à l’année 2009. Le Premier ministre autorise la dépossession de centaines de personnes de leurs champs, domiciles  et autres biens fonciers. Un an plus tard, il signe un autre décret pour le remboursement. Les opérations sont lancées et les propriétaires concernées par la procédure sont répertoriés. Les sommes d’argent doivent être reversées à qui de droit. Mais sur la liste des bénéficiaires, il figure environ 110 noms dont les porteurs  sont inconnus.

Les populations s’en plaignent et s’il s’ensuit un procès au Tribunal criminel spécial de Yaoundé pour des faits de détournement. 14 personnes dont 10 personnalités publiques sont reconnues coupables d’avoir inséré des noms d’inconnus censés percevoir des montants élevés, et des titres fonciers fictifs dans la liste des ayants-droit aux dédommagements reversés par l’Etat. Ce sont notamment des membres du Comité d’identification et de recensement des populations victimes d’expropriation, un ancien préfet du département de l’Océan, des ex sous-préfets de Kribi Ier et leurs adjoints, l’ancien sous-préfet de Bangangté, des chefs de service départementaux des ministères des Domaines, du Cadastre et des Affaires foncières et de l’Agriculture et du Développement rural.

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D’autres problèmes liés à cette opération, notamment la sous-évaluation de la valeur réelle des biens immobiliers détruits ainsi que l’insatisfaction des personnes qui n’ont pas eu accès à leur dédommagement.

Les autorités administratives de la localité et l’administration du Port autonome de Kribi ont engagé des pourparlers avec la population qui a partiellement ouvert la voie. Les grévistes donnent 48h aux autorités pour leur apporter des réponses concrètes.


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