Les premiers échos de la concertation entre les deux pays, et  qui s’achève ce 21 juillet à Malabo, laissent présager des rapports plus apaisés et la signature d’un accord de défense.

Entre les ministres de la Défenses et ceux des Affaires étrangères équato-guinéens et camerounais, l’idée maîtresse est le retour au calme dans les rapports entre les deux pays. Les responsables de ces Etats se concertent en effet depuis hier à Malabo pour enterrer la hache de guerre.

Hache de guerre  apparue dans un premier temps après le coup d’Etat manqué en Guinée équatoriale en 2017, et dont les auteurs avaient transité par le Cameroun. Et dans un second temps à cause du mur de séparation que le pays d’Obiang Nguema avait décidé d’ériger « unilatéralement et sans respect du tracé frontalier ».

La concertation de Malabo vise à dissiper tous ces malentendus et à signer un accord de coopération en vue désormais de coordonner les actions communes en matière de défense et de sécurité transfrontalière.

L’un des premiers éléments qui traduit le bon déroulement des échanges de Malabo, est le post sur les réseaux sociaux, du ministre équato-guinéen des Affaires Etrangères et de la Coopération, Simeón Oyono Esono.

Sur la page officielle du gouvernement équato-guinéen, il écrit : « Nous exprimons notre gratitude au gouvernement camerounais pour sa collaboration sur l’échec de l’attaque mercenaire de décembre 2017 en Guinée Equatoriale. Cependant, des menaces provisoires persistent de la part de nos ennemis qui tentent de commettre des actes macabres et de provoquer des effusions de sang dans notre pays. Nous félicitons le gouvernement du Cameroun pour son implication auprès de tous ceux qui sont impliqués dans ce coup d’État frustré».

Au cours de cette journée, l’on aura certainement plus de détails sur les échanges qui ont démarré hier. Rappelons que le Cameroun y est présent par le biais de Joseph Beti Assomo, ministre délégué chargé de la Défense, Lejeune Mbella Mbella, ministre des Relations extérieures, et le général René Claude  Meka, chef d’Etat-major des armées.