Les autorités restent fermes malgré le mécontentement des benskinneurs
Les conducteurs de motos taxis sont prévenus depuis plusieurs mois : à partir du 1er juillet 2009, ils ne sont plus autorisés à circuler dans plusieurs lieux de la ville de Douala. Une décision prise le 31 décembre 2008 par le premier ministre, Inoni Ephraïm, dans le but de mieux organiser ce secteur d’activité. A cet effet, les conducteurs de motos taxis avaient six mois, pour se conformer aux prescriptions du chef du gouvernement, parmi lesquelles, le suivi des cours de conduite dans une auto école, afin d’obtenir un permis de conduire de cette catégorie. Afin de délimiter l’espace de circulation des motos taxis également, d’autres mesures étaient annoncées. Mesures présentées le jeudi, 16 avril à Douala, au cours d’une réunion convoquée par le préfet du département du Wouri, Bernard Okalia Bilaï. L’on apprend ainsi que les benskinneurs ne sont plus autorisés à exercer comme avant. Concrètement, ils ne devront plus stationner et attendre les clients à certains endroits, ni transporter ceux-ci d’un arrondissement à autre. Dans l’arrondissement de Douala Ier, on verra plus les motos taximen à Bonanjo et autre zone de l’aéroport international de Douala.
Dans la circonscription administrative de Douala IIe, les conducteurs de motos taxis sont autorisés à stationner et attendre les clients au niveau du lieu dit marché des chèvres, Shell New Bell, carrefour Roger Milla à Ngangué entre autre. A Douala IVe, les populations de Bonabéri et autres devront exclusivement emprunter des taxis pour rejoindre l’autre rive, puisqu’il est désormais interdit aux conducteurs de motos taxis, de traverser le pont sur le Wouri. A Douala Ve, On ne retrouvera plus les conducteurs de motos taxis également sur le tronçon Bonamoussadi – Bonamouang, Cité des palmiers – Carrefour Ndokoti, mais ceux-ci pourront attendre les clients au niveau du carrefour Cité des palmiers, précise la sous préfecture de Douala Ve. De même, les clients pourront emprunter les motos taxis ou se faire déposer au niveau du carrefour Ange Raphaël, Zachman à Ndog Bong, Haute tension, omnisport, Pk 14 en passant entre autre par l’entrée de l’hôpital générale de Douala.

Récriminations des benskinneurs
Selon les autorités administratives de la cité économique, d’autres mesures seront également mises en application dans l’optique de réguler ce secteur d’activité quelque peu inorganisé. A cet effet, les « benskinneurs », vont exclusivement exercer dans leur arrondissement respectif, et ils seront clairement identifiés d’après la couleur de leurs chasubles qu’ils vont désormais abhorrer. Dans le même ordre d’idée, les motos vont désormais être de couleur jaune, au même titre que les taxis. Afin de faciliter la tâche aux propriétaires et concessionnaires des engins de deux roues, les autorités recommandent à ceux-ci d’exiger dorénavant au moment d’importer les motos, que celles-ci soient de couleur jaune. Pour les engins déjà en circulation avec des couleurs autres, il est évident qu’elles devront obligatoirement faire un tour dans les garages, afin d’être repeintes. Sans surprise, les différentes mesures sus citées, n’ont pas du tout été acclamées par les nombreux conducteurs de motos taxis que compte la ville de Douala.
Au cours d’une réunion, ils ne sont pas passés par quatre chemins pour laisser libre court à leur mécontentement, il suffisait juste de voir les différentes expressions sur les visages. Ils ont demandé aux autorités de revoir le délais du 1er juillet prochain, mais rien à faire, celles-ci ont répondu par un NON clair et net. Le texte sera mis en application à la date fixée. D’un ton ferme, les autorités locales ont rappelé aux benskinneurs que la force revient à la loi et que tous doivent s’y conformer. Une réponse qui sonne comme un avertissement à l’endroit des conducteurs des motos taxis réputés pour leurs débordements, notamment lorsqu’une décision gouvernementale n’est pas à leur goût. Vont-ils sagement se conformer à cette décision du premier ministère cette fois ? Réponse le 1er juillet prochain.
