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Cameroun : il pleut du sang sur des routes, au moins 30 morts au mois de mai

Plusieurs familles ont perdu les leurs au cours de graves accidents survenus sur certaines routes nationales au cours du mois…

Des morts enregistrés sur la route

Plusieurs familles ont perdu les leurs au cours de graves accidents survenus sur certaines routes nationales au cours du mois de mai qui s’achève.

Les pleurs et des cris de deuil s’emparent de la Sanaga-Martime, du Nyong et Kelle et se communiquent par des émoticônes sur les réseaux sociaux. Les images fixes et animées sont rapidement devenues virales sur la toile. Un choc mortel plonge la ville lumière dans l’ombre de la mort. Un minibus transportant la dépouille de maman Jeanne Ngo Sii, 18 membres de sa famille et un camion, entrent en collision frontale au niveau de la mairie d’Edéa 2è. Sur le champ, l’on dénombre 16 morts. Quelques jours après, l’un des trois blessés rejoint le cortège sur le chemin d’éternité.

Le voyage de Douala pour Eséka est sans retour. Le vendredi 26 mai 2023 devient tristement célèbre pour le village Ngock, la communauté Ndogwek par Ndom dans la Sanaga-Maritime. L’onde de choc transperce le cœur de la famille Mbii qui doit, outre Jeanne Ngo Sii, recouvrir 16 membres au fond de différents caveaux familiaux.

Cécile Ngo Mbii, Josephine Ngo Mbii, Hélène Ngo Mbii, Rita Ngo Bii, Amoss Mbii, Joséphine Ipoumb, Ihan née Ngo Dibome, Christine Biteck, Paul Papy Biteck, Thomas Ikon, Paul Biteck, Monique Zara, Boniface Nguemeta Fokou, Landry Mbii Ndeges et trois autres.

Pas seulement les 17 morts d’Edéa

Comme Edéa s’endort dans cette forte émotion le 26 mai, Bindiba, une localité de la région du Soleil levant (Est), s’est réveillée le 10 mai avec l’émotion de la veille. Un bus de transport appartenant à la compagnie Touristique Express SA est sorti de la route nationale N°1 le 09 mai dernier, faisant 15 morts.

La consternation qui se saisit des familles des victimes prend le relais de la tristesse laissée à Bangangté à l’Ouest un jour avant. Le 08 mai 2023, une moto ayant à son bord quatre élèves et roulant à tombeau ouvert, est percutée par un véhicule. Deux morts sur le champ. Le 3è élève succombe à ses blessures le lendemain.

Qui en est responsable ?

Au-delà de l’émotion qui reste vive, plusieurs éléments concordants montrent que ces différents accidents mortels pouvaient être évités. A Edea, le ministre des Transports Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe descendu sur les lieux de l’accident, a décrié l’excès de vitesse et le mauvais dépassement. A Bindiba sur l’axe Garoua-Boulaï-Meinganga, le chauffeur a perdu le contrôle de son bus. Il se serait endormi au volant. Ce qui trahit la fatigue et la nécessité de se reposer. A Bangangté, l’excès de vitesse, la surcharge et l’inconscience sont des raisons ayant conduit à la perte de ces trois jeunes.

Il faut ajouter à cela, l’exiguïté des routes, leur mauvais état et bien d’autres. Des causes connues depuis, mais qui continuent d’arracher des vies aux familles camerounaises. Gouvernement, chauffeurs, compagnies de transport, usagers de la route en général, à chacun de prendre ses responsabilités. Un mort de plus est un mort de trop. Du sang qui coule sur des routes, on en a plutôt besoin dans des formations sanitaires pour transfuser des patients anémiés.

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