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Cameroun : insuffisance de spécialistes et de moyens pour lutter contre le cancer

Le pays de Paul Biya compte plus de 15 000 nouveaux cas de cancer par an, dont 30 à 35%…

Le pays de Paul Biya compte plus de 15 000 nouveaux cas de cancer par an, dont 30 à 35% des cas sont des cancers du sein. Cependant, les ressources humaines et matérielles de lutte sont insuffisantes.  

Le cancer tue plus de 10 millions de personnes par an dans le monde dont 70% âgées de 65 ans et  plus selon La dépêche. Au Cameroun, l’on compte plus de 15 000 nouveaux cas de cancer par an en 2020 ce qui équivaut à une prévalence de 25 000, selon le Comité national de lutte contre le cancer (Cnlc).

Pour le Cnlc, le cancer est une prolifération hasardeuse des cellules qui ont perdu leur mécanisme génétiques de régulation biochimique et physique. Ces cellules prolifèrent rapidement en prenant des formes et des tailles variées. C’est un ensemble de 100 maladies différentes, et chaque partie du corps peut développer un cancer.

Les formes générales les plus répandues au Cameroun sont le cancer du sein (18,5%), le cancer du col de l’utérus (13,8%), les lymphomes malins, formes les plus fréquentes chez les enfants (11,9%) le cancer de la prostate (7,3%) le sarcome de Kaposi (6,9%), le cancer du foie (2,9%). L’âge moyen des patients diagnostiqués est de 44,8 ans, révèle Centre pour le développement des bonnes pratiques de santé (Cdbps).

Au regard des affres des cancers dans le monde, l’Union internationale contre le cancer (UICC) organise la journée mondiale contre le cancer le 04 février. Cette journée célébrée ce vendredi permet de mettre l’accent sur un accès plus juste aux soins. Elle offre une occasion de tirer la sonnette d’alarme.

Facteurs de risque du cancer

En effet, il existe plusieurs facteurs de risque pour le cancer.  Le Cdbps énonce, de manière générale, l’hépatite B, le papillomavirus, le tabagisme, l’alcool qui sont responsables de 43% des décès par cancer, l’obésité due à une alimentation déséquilibrée, le manque d’activité physique, la pollution environnementale, le vieillissement de la population.

A ceux-là s’ajoute des antécédents familiaux, l’absence de grossesse, la ménopause tardive, une alimentation riche en graisse, responsables du cancer du sein.

Prévention du cancer

Ainsi, selon les spécialistes, « la prévention et le dépistage précoce sont des remèdes les plus efficaces ». La prévention consiste en l’éducation sanitaire, exercices physiques, alimentation en fruits, et légumes ; la vaccination contre l’hépatite B pour le cancer de foie, HPV pour le cancer du col de l’utérus). En cas d’affection, la prise en charge intervient. Elle se fait soit par une opération d’emblée, soit par un prélèvement, puis une chimiothérapie.

La stratégie camerounaise contre le cancer

Le Cameroun, a adopté le 30 juin 2020 son plan stratégique national de prévention et de lutte contre le cancer. Selon le Pr Paul Ndom, président du Cnlc, cette stratégie vise à réduire d’ici cinq ans le nombre de cas de cancers au Cameroun et d’assurer la prise en charge optimale des malades du cancer.

Cependant, malgré les efforts qui sont fournis, le système de lutte contre le cancer connait des manquements. C’est pourquoi le Pr Paul Ndom suggère la création « des centres de dépistage permanents. Nous voulons maintenant une ressource humaine appropriée, qu’on nous donne suffisamment de personnels et des moyens pour pouvoir donc contribuer à la lutte contre le cancer  qui est un problème de santé publique au Cameroun », lance l’oncologue  au micro de la Crtv.

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