Politique




Cameroun : interdiction d’une manifestation du MRC, le parti de Kamto en colère

Risque de trouble à l’ordre publique, risque de propagation du Covid-19, sont les motifs qu’évoquent le sous-préfet de Yaoundé 1er dans…

Les démissions s’enchainent dans le MRC
Risque de trouble à l’ordre publique, risque de propagation du Covid-19, sont les motifs qu’évoquent le souspréfet de Yaoundé 1er dans sa décision signée le 21 juillet 2021. Une décision honnis par le Mouvement pour la renaissance du Cameroun.

Le sous-préfet de Yaoundé 1er, Harouna Nyandji Mgbatou interdit la manifestation du Mouvement pour la renaissance du Cameroun (MRC) projetée dimanche prochain. L’autorité administrative y présage un risque de trouble à l’ordre publique, doublé d’un risque de propagation du Covid-19. Des arguments  battus en brèche par le MRC. Joseph Emmanuel Ateba, le secrétaire à la Communication de ce parti politique s’indigne dans un communiqué, contre cette énième interdiction du pouvoir de Youndé.

« Le MRC condamne vivement ces interdictions systématiques de toutes ses manifestations dûment déclarées, qui sont contraires á la Constitution, aux engagements internationaux de notre pays et à respect de la loi en vigueur en la matière. II s’agit d’une antirépublicaine qui ne peut qu’exacerber les tensions politiques dans le pays », prévient Joseph Emmanuel Ateba. Relevant qu’il y a quelques jours, le ministre de la Communication, René Emmanuel Sadi déclarant qu’il n’est pas nécessaire ni patriotique pour les Camerounais d’organiser des manifestations publiques dans des pays étrangers, en rapport aux évènements qui ont eu lieu le 17 juillet dernier à Genève.

« Nous prenons acte de ce que le régime de Yaoundé n’a nullement l’intention de laisser les Camerounais, militants et sympathisants du MRC, jouir de leurs droits civiques et politiques, et prenons a témoin l’opinion nationale et internationale des violations systématiques de leur droit de manifester pacifiquement garanti par la Constitution de notre pays. Il s’agit d’une véritable agression politique et juridique, », accuse le parti de Maurice Kamto.

Le MRC s’étonne qu’au moment où est interdit sa manifestation,  des marches de soutien au président de la République se tiennent dans le pays. Le secrétaire à la communication du MRC cite pêle-mêle :  la « marche de soutien au Président de la République » prévue à Yaoundé le vendredi 16 juillet, du lieudit  Mahima-Warda à la Sous-préfecture de Yaoundé 1, dit-t-il,   « en violation de l’obligation légale de déclarer la manifestation publique au moins sept (7) jours avant sa tenue » ; La marche tenue le dimanche 18 juillet à Ebolowa « sans déclaration préalable » ; Le 21 juillet, la  marche de soutien au président de la République» à Mokolo, dans le département du Mayo-Tsanaga dans l’Extrême-Nord, « sans aucune observation des mesures barrières contre la Covid-19 ».

D’où l’idée selon laquelle les refus opposés au MRC  visent à l’éradiquer du paysage politique camerounais. Toutefois, prévient le parti de Maurice Kamto, il ne « changera rein à sa détermination d’ouvrer pour  le changement dans la paix et par les urnes au Cameroun ».

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