Lancées le 03 juillet par le ministre des Petites et moyennes entreprises, de l’économie sociale et de l’artisanat, Laurent Serge Etoundi Ngoa, elles vont durer trois jours
Ils sont plus de 300 participants, réunis à Yaoundé pour cette première édition des Journées nationales de l’économie sociale. Cette manifestation, qui intervient sept ans après la tenue d’un forum international sur ce secteur d’activités, a pour objectif de promouvoir l’organisation de l’économie sociale, mal connue des Camerounais, a fait savoir le ministre Etoundi Ngoa qui a annoncé comme témoignage de cette volonté, l’élaboration d’un projet de loi spécifique au domaine. « Cette première édition est une édition de consultation des acteurs de l’économie sociale pour une formulation définitive des programmes du gouvernement concernant la structuration et l’encadrement des organisations de l’économie sociale qui existent et qui font déjà un travail remarquable », a-t-il déclaré à la presse. « Il y a plus de 300 participants qui viennent de nos dix régions. Il ne s’agit pas du nombre des acteurs de l’économie sociale. C’est des millions de Camerounais qui sont dans le secteur, mais on a pris leurs délégués, à raison d’une quinzaine par région », a-t-il ajouté.
La gamme des produits présentés varie entre des sachets de patate séchée, de farine de bouillie à base de maïs et de patate, ou encore de produits forestiers non ligneux. L’artisan désigne « une industrie qui ne dit pas son nom », faisant intervenir un outil de production rudimentaire. « Nous n’avons pas de machines, décrivait-il, pour faire tout ce que voyez là. Il nous faut des machines appropriées. Ce n’est pas avec le mortier, la pierre que nous pouvons réussir à faire ce genre de transformation ». Il s’agit là de l’un des défis, avec le difficile accès aux crédits et financements, de l’émergence d’une économie sociale compétitive, capable de créer des richesses et des emplois. De l’avis de Jean Tatio cependant, une préoccupation d’ailleurs générale, « nous voulons sortir de l’informel pour entrer dans le secteur formel ».