L’évènement se déroule du 11 au 18 juillet 2009
La production et la diffusion du documentaire: Etat des lieux et perspectives, c’est sous ce thème qu’est placé la toute première édition du beach festival du documentaire qui s’ouvre ce samedi, 11 juillet 2009 à Kribi. Organisé par l’association culture beach, le festival est une rencontre cinématographique et audiovisuelle qui veut servir de plateforme d’expression aux acteurs de la création, de la réalisation, de la production et de la diffusion de films documentaires, selon les initiateurs. Il est en outre question pour le public, de se retrouver pour découvrir ensemble le réel des autres, appréhender une autre façon d’aborder les problèmes du monde en gardant son authenticité, bref, ce sera un cadre d’échange entre les professionnels spécialisés dans le documentaire. La particularité de ce festival, est le fait qu’il met l’accent sur les documentaires dont les sujets s’articulent exclusivement autour des réalités africaines. Et pour cause, le documentaire en Afrique reste un secteur qui a du mal à prendre véritablement son envol. Les chaînes de télévision africaines ne diffusent pas assez de documentaires africains, la part belle étant généralement faite aux documentaires en provenance des autres continents.
Objectifs du beach festival
Pour les organisateurs, il sera essentiellement question jusqu’au 18 juillet prochain, de présenter au public qui sera réuni à Kribi, les films documentaires camerounais singulièrement et africains en grosso modo, en passant par la diffusion des faits sur le plus vieux continent. A côté de la diffusion, le perfectionnement des professionnels du documentaire, les mécanismes de la production, les circuits de diffusion, sont également au centre des préoccupations. D’où l’intégration dans le chronogramme du festival, des ateliers de formation, colloques pour renforcer les capacités des acteurs de ce secteur. Les travaux devront porter sur la conception, l’écriture et la réalisation du documentaire, car il est important aujourd’hui de donner une définition du documentaire, de le différencier des reportages diffusés à la télévision, précise le comité d’organisation qui martèle qu’il est temps de redonner à ce genre, ses lettres de noblesse perdues et son droit de cité.
Comment redorer le blason du documentaire?
A cette question, le comité indique qu’il faut amener les uns et les autres à organiser des productions, mettre sur pied des projets ambitieux, permettre aux professionnels de jouer aisément entre fiction et documentaire. Ajouté à cela, la découverte de nouveaux talents, de nouvelles écritures, renouveler les styles ainsi que le traitement des sujets, . Les activités se déroulent simultanément au village du festival certes, mais aussi à la salle des fêtes de la mairie de Kribi Ier, et à la salle des fêtes de Boamanga. Au cours de ce festival, les films documentaires seront également en compétition. Les prix en compétition sont justement le « jengu d’or » qui est le grand prix du meilleur long métrage documentaire, le « jengu d’argent », prix du meilleur moyen métrage documentaire, le « jengu de bronze », prix du meilleur court documentaire, et le prix du public.
La détente est également au programme, étant donné que l’évènement se déroule à Kribi, cité balnéaire connue pour ses belles plages. D’ailleurs, le village du festival sera installé au bord de la plage. Les professionnels et le public pourront non seulement se rencontrer en journée, mais assister aussi aux projections publiques en soirée sur écran géant au « cinéma de la plage » aménagé sur le site du village du festival. Vont en outre ponctuées les soirées, les animations diverses (musiques, danses traditionnelles, concerts .). L’objectif avoué, est de permettre aussi à tous de faire un brin de tourisme via les excursions dans les environs de Kribi, ville touristique au Cameroun.