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Cameroun : la Banque mondiale préconise une augmentation des salaires

L’institution financière internationale recommande au gouvernement du Cameroun d’inscrire certaines indemnités dans le salaire de base mensuel des fonctionnaires. La…

L’institution financière internationale recommande au gouvernement du Cameroun d’inscrire certaines indemnités dans le salaire de base mensuel des fonctionnaires.

La « Revue des dépenses publiques » intitulée « Aligner les dépenses publiques aux objectifs de la Vision 2035 », rendue publique le mardi 5 février, par la Banque mondiale préconise une augmentation de salaire des agents de l’État.

Dans ses recommandations pour un meilleur contrôle des ressources humaines et de la paie, l’institution de Bretton Woods demande de « clarifier et reclasser les dépenses budgétaires ayant nature de rémunération, par exemple les indemnités journalières, et les inclure dans la masse salariale » Ceci, conformément aux directives de Gestion des finances publiques.

En clair, note la Banque mondiale, le gouvernement camerounais complète les salaires de la fonction publique par un grand nombre d’allocations et de primes telles que des primes spécifiques et spéciales, des allocations techniques, des primes de performance, de pénibilité, de risque, etc.

Il s’agit notamment d’un système d’indemnités journalières pour compléter le salaire officiel des fonctionnaires qui participent à des comités, des commissions ou des réunions spéciales.

Revalorisation

En effet, les indemnités journalières des membres d’un comité technique vont de 50 000 FCFA, pour un personnel de soutien, à 200 000 FCFA pour le président de comité.  « Cette pratique [est] devenue au fil du temps une importante source de revenus pour certaines catégories de fonctionnaires », note le rapport.

Cependant, dans un arrêté du 5 février dernier, le Premier ministre procède à une revalorisation d’indemnité, notamment du coordonnateur de secrétariat technique qui passe de 125 000 FCFA à 150 000 FCFA.

Malheureusement, « cette compensation informelle, non seulement, encourage les pratiques inefficaces, mais, n’étant pas comptabilisée dans la masse salariale, n’est ni traçable ni contrôlable », déplorent les analystes de la Banque mondiale. D’ou un appel à inscrire ces indemnités dans la paie mensuelle, ce qui serait de fait une augmentation de salaire.

En rappel, d’après la dernière grille des salaires adoptée le 1er juillet 2014, « le salaire de base mensuel le plus élevé (correspondant au grade A2) est de 573 dollars (soit un peu plus de 300 000 FCFA, tandis que le plus bas est de 76 USD (soit un peu plus de 40 000 FCFA) ». « Ce qui est peu par rapport à ceux de leurs homologues dans les autres pays pairs d’Afrique subsaharienne », écrit la Banque mondiale.

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