Société




Cameroun : la BM veut investir 60 milliards F dans un projet pour lutter contre l’insécurité alimentaire

  Le ministre de l’Agriculture a échangé sur le sujet le 08 mars avec le directeur régional Afrique pour le…

 

Le ministre de l’Agriculture a échangé sur le sujet le 08 mars avec le directeur régional Afrique pour le développement durable de la BM

Gabriel Mbairobe, ministre camerounais de l’Agriculture et du Développement rural (Minader) a reçu en audience Siméon Ehui, le directeur pour la région Afrique de la Banque mondiale (BM) en charge du développement durable.

«  Nous sommes en discussion avec le Cameroun pour la finalisation d’un projet de lutte contre l’insécurité alimentaire, d’un montant de 100 millions de dollars (près de 60 milliards de FCFA). Il est question de voir comment maturer et finaliser ce projet », a déclaré Siméon Ehui au sortir de l’audience.

Selon le ministère de l’Agriculture, ce projet de lutte contre l’insécurité alimentaire devrait décupler l’assistance aux personnes en situation d’urgence alimentaire sur le territoire camerounais, accompagner les petits exploitants agricoles dans l’accroissement des rendements agricoles et sensibiliser les populations sur les effets des changements climatiques.

Statistiques

Environ 2,7 millions de personnes sont en insécurité alimentaire aiguë (Cadre Harmonisé (CH), Phases 3 à 5) au Cameroun pour la phase courante d’octobre-décembre 2020 et 2,3 millions (9%) en phase projetée (Juin-Août 2021). La grande majorité de ces personnes se trouvent dans les régions de l’Extrême-Nord, Nord-Ouest, Littoral et Sud-Ouest et Adamaoua selon l’Action contre la faim (ACF)

Selon Ocha Cameroon, les raisons sont d’ordre sécuritaire et climatique (rareté des pluies). Mais aussi  « les attaques des oiseaux granivores et des pachydermes sur les cultures qui ont sérieusement perturbé la saison agricole 2021 ». Pour toutes ces raisons, l’organisation parle de « menace à la sécurité alimentaire de plusieurs communautés ».

L’insécurité alimentaire résulte essentiellement d’une consommation alimentaire inadéquate (10.7% de la population), de stratégies adaptations négatives basées sur la consommation alimentaire ou sur les moyens d’existence (respectivement 10.2% et 17.2% des ménages), ou de la vulnérabilité économique, avec 33.2% de la population consacrant 65% ou plus de leurs dépenses aux aliments. Par ailleurs, 1.1% des ménages souffrent de faim grave à très grave.

 

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