Un séminaire sur cette institution a pris fin vendredi dernier à Yaoundé
5 jours d’explications…
Clôturant le Séminaire Régional de Formation sur la Cour pénale internationale (CPI), qui s’est déroulé à Yaoundé, au Cameroun, Mme Silvana Arbia, le Greffier de la Cour, a félicité les participants déclarant vous venez de confirmer que la Cour, votre Cour, n’est pas une Cour étrangère, elle fait partie intégrante des systèmes judiciaires nationaux. Après cinq jours de travaux sur le thème « Regards croisés sur les enjeux et perspectives de la justice pénale internationale: La Cour pénale internationale et les juridictions nationales », des représentants des ministères des Affaires étrangères et de la Justice, des Barreaux nationaux et des organisations de la société civile de huit pays francophones d’Afrique centrale ont adopté un rapport contenant leurs recommandations et les conclusions de leurs travaux. Des suggestions qui devraient renforcer la coopération et mettre en uvre la complémentarité positive, a fait savoir Madame Arbia. Le greffier a dans son discours remercié le ministère de la justice du Cameroun, le ministère des affaires étrangères de la France et l’Organisation Internationale de la Francophonie pour leur contribution à l’organisation du Séminaire. Elle a également souligné la relation particulière qu’entretient le Cameroun avec la Cour, bien que n’ayant pas encore ratifié le Statut de Rome. Cette relation est illustrée par les réponses positives que le Cameroun réserve régulièrement aux demandes de coopération de la Cour mais également par leur disponibilité à accueillir ce séminaire, a indiqué le Greffier. Un avis partagé par le ministre délégué camerounais, Maurice Kamto, en charge de l’administration pénitentiaire. Plusieurs ateliers tenus durant les 5 jours ont permis d’aborder des questions telles que la place de la CPI au sein du système de justice pénale international, son mandat et sa structure, les principes qui gouvernent sa compétence et les droits des parties et participants à la procédure devant elle.
… Et d’enseignements
Pour les participants l’initiative était très indiquée. Nous avons réalisé que les perceptions qu’on nous a souvent présenté de la CPI n’était pas toutes vraies. Là par exemple nous avons pu nous rendre compte que de par ses compétences, la cour a des activités qui vont au-delà de la répression, mais qu’elle mène aussi des actions qu’on pet qualifier d’humanitaire, vu qu’elle indemnise aussi les victimes des responsables de crimes de guerre, nous a fait savoir un participants venant du Burundi. Pour Michel Carrier, le représentant de l’organisation internationale de la francophonie, un des partenaires au séminaire, l’initiative participe de la logique de l’OIF, de promouvoir auprès de ses Etats membres, la ratification du traité instituant la CPI. Nous au niveau de la francophonie, avons toujours été favorable à ce que nos Etats membres puissent ratifier le traité de Rome. C’est pourquoi, nous encourageons la tenue de ce type de séminaire de sensibilisation, on a commencé avec les autorités et selon les circonstances, on évoluera peu à peu en impliquant davantage la société civile a-t-il fait savoir. La clôture du séminaire a connu la présence de nombreux membres de la Cour, dont Xavier-Jean Keïta, le conseiller principal pour le bureau de la défense auprès de la CPI. La CPI est la seule cour internationale permanente dont la finalité première est de participer au processus de mise à terme de l’impunité des auteurs des crimes les plus graves touchant l’ensemble de la communauté internationale, contribuant ainsi à leur prévention. En Afrique des voix s’élèvent de plus en plus pour dénoncer cette institution qu’on accuse de mener une politique du deux poids deux mesures. Sur le sujet Silvana Arbia le greffier de la CPI a su apporter des réponses cohérentes aux journalistes présents dans la salle. Elle a en plus émis le v u que le Cameroun puisse partir du statut d’Etat signataire, à celui d’Etat membre.
