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Cameroun : la filière avicole sous le double choc du Covid-19 et de la grippe aviaire

Selon l’interprofession avicole du Cameroun (Ipavic), la filière ne s’était pas complètement remise de l’épidémie de grippe aviaire qu’une pandémie…

Selon l’interprofession avicole du Cameroun (Ipavic), la filière ne s’était pas complètement remise de l’épidémie de grippe aviaire qu’une pandémie – le covid-19- est aussi entrée en scène. Après un mois de restriction, elle estime ses pertes à environs 4 milliards de FCFA.

A la suite des mesures de restriction édictées par le gouvernement le 17 mars dernier du fait de la pandémie du Covid-19, la filière avicole a enregistré d’énormes pertes. Le président de l’Interprofession avicole du Cameroun (Ipavic) qui s’est confié au quotidien national Cameroun Tribune estime à près de 4 milliards de FCFA, les pertes enregistrées.

François Djonou explique que « les effets de la crise de grippe aviaire de 2016 sont toujours visibles. La plupart des éleveurs sont toujours endettés. Beaucoup n’ont pas repris leurs activités et nous restons en dessous du cheptel d’avant grippe aviaire. Le Covid-19 est venu s’ajouter à une situation déjà mauvaise. Les aviculteurs cherchent toujours vainement à retrouver le chemin de la prospérité. La situation n’est pas reluisante ».

Plus concrètement, les pertes se résument en la perte de plusieurs sujets et à la baisse des prix des produits sur le marché. « Au début du confinement, beaucoup des poussins ont été détruits, le prix des œufs avait chuté d’une manière drastique, les médicaments vétérinaires ne se vendaient plus, etc. », regrette le président de l’Ipavic.

Toutefois, la situation est aujourd’hui différente avcc la levée par le gouvernement de certaines mesures de restrictions. « il y a tout de même une embellie par rapport à un mois après le début de la pandémie au Cameroun. Les œufs qui stagnaient se vendent mieux aujourd’hui par exemple, bien que le maïs qui est la principale matière première est rare et se vend très cher », constate François Djonou.

La volaille fait partie des viandes les plus consommées au Cameroun. En 2018 par exemple, le ministre de l’Elevage, des Pêches et des Industries animales a  révélé que sur la période allant de 2011 à 2016, la volaille a représenté « environ 34,38% de la quantité totale de viande produite » au Cameroun.

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