Cameroun: La filière coton va mal

De nombreux agriculteurs ont abandonné l'activité. Le gouvernement interpellé! La filière Coton se porte mal au Cameroun, c'est le constat…

De nombreux agriculteurs ont abandonné l’activité. Le gouvernement interpellé!

La filière Coton se porte mal au Cameroun, c’est le constat que l’on peut faire au regard de la baisse de la production observée depuis quelques années dans le secteur. Les agriculteurs qui hier encore affluaient dans le secteur, répondent de plus en plus aux abonnés absents. En 2005, la filière Coton comptait près de 350.000 producteurs, aujourd’hui, on en compte que près de 250.000. Des chiffres qui montrent à loisir que plusieurs agriculteurs ne sont véritablement plus motivés par cette activité et n’y trouvent plus leur compte. Ce sont des paysans qui cultivent la matière première qui est ensuite vendue à la Société de Développement du Coton du Cameroun(SODECOTON) dirigée par Iya Mohamed, l’actuel président de la Fédération Camerounaise de Football.

La crise économique qui frappe la plupart des états du monde a eu un impact considérablement négatif sur la filière. Aujourd’hui les agriculteurs, qui voudraient continuer d’exercer, ont le regard tourné vers les pouvoirs publics pour une amélioration de leur cadre de travail : selon eux, il faudrait que soit maintenu un bon prix d’achat du coton graine.ils souhaitent, en outre recevoir des appuis pour l’acquisition des intrants. En effet, les prix des engrais ont connu une hausse visible. Entre octobre 2007 et juillet 2008, ces prix ont connu une hausse vertigineuse sur le marché international. Par ailleurs, entre 2008 et 2009, les prix moyens des engrais qui interviennent dans la production du coton ont également connu une hausse d’environ 50%.Même si des concertations avec la SODECOTON peuvent être porteuses d’espoir, les producteurs se tournent aujourd’hui vers le gouvernement dont l’intervention pourrait être salutaire pour tous ces hommes et femmes qui travaillent dans cette chaîne.


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Parmi les mesures que pourrait prendre l’état, arrive en tête la réduction des droits de douane, puis ceux de la TVA sur les transports, la subvention du transport. Toutes ces mesures peuvent favoriser la hausse du prix d’achat du coton aux producteurs, qui reste fixé à 180 francs le kg. La SODECOTON elle-même subit les effets pervers de la crise économique, les activités de l’entreprise sont pratiquement au ralenti.les signes de la baisse de la production sont également palpables. Hier encore, la production qui avoisinait les 500 tonnes par jour, atteint à peine 200 tonnes aujourd’hui. Dans les usines de l’entreprise, ce n’est pas la grande effervescence. Certaines machines ont du arrêter de fonctionner.

Des faits qui ont amené les responsables de l’entreprise de procéder à la réduction du personnel surtout les travailleurs saisonniers dont près de 1200 ont été remerciés. Cette baisse de la production s’est accompagnée de la réduction du niveau de vie du personnel avec notamment la suppression des heures supplémentaires, le 13è mois et d’autres avantages lié aux statuts et la fonction de chacun. La rationalisation du temps de travail est effective, le recyclage des pièces détachées ainsi que la revalorisation des déchets le sont également. L’organisation Professionnelle des producteurs de Coton du Cameroun qui représente les producteurs du coton et la SODECOTON qui les encadre, se doivent donc de fédérer leur énergie, avec l’appui des pouvoirs publics pour redynamiser la filière coton, autre levier de l’économie nationale.


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