Les deux institutions ont signé un accord de partenariat portant sur l’amélioration de la santé maternelle au Cameroun
Au Cameroun, selon les statistiques, 782 femmes décèdent pour 100.000 naissances vivantes ; Pour chaque femme qui meurt, 20 à 30 femmes survivent avec des complications aiguës ou chroniques dont la plus grave est la fistule obstétricale. Le taux de prévalence de la fistule obstétricale est de 0,4%. Et parce que la fistule obstétricale est devenue à la fois un problème se santé publique et un problème social, la Fondation MTN et le FNUAP (Fonds des Nations Unies pour la Population) accordent leurs violons pour réduire le taux de mortalité maternelle au Cameroun. Les deux institutions ont signé ce 20 novembre 2013 au siège du FNUAP à Yaoundé, une convention de partenariat. Ladite convention porte sur l’amélioration de la santé maternelle au Cameroun. Comme l’a souligné Serge Esso, l’Administrateur de la Fondation MTN la vie est un bien sacré. Et, nous savons qu’il ne peut y avoir de renouvellement de la vie, si nous ne protégeons pas la mère, en rendant les accouchements plus sûrs. C’est pourquoi, a continué M. Esso, la Fondation MTN a favorablement accueilli la proposition que le Fonds des Nations Unies pour la Population lui a faite en 2011, de contribuer à la campagne de réduction de la mortalité maternelle au Cameroun.
Au cours des 15 prochains mois, les deux institutions vont contribuer à accélérer la formation de sages-femmes à travers l’équipement de 3 écoles spécialisées à Bamenda, Garoua et Yaoundé ; ainsi que le renforcement des capacités de 88 enseignants de ces écoles. Améliorer l’accueil et le suivi des femmes enceintes dans les formations sanitaires à travers la rénovation et l’équipement de 3 maternités dans les localités de Mokolo, Guider et Batouri. Et organiser des campagnes de réparation des fistules obstétricales. Pour ce dernier point, on se souvient qu’en 2003, l’UNFPA et ses partenaires ont lancé la campagne mondiale pour éliminer les fistules en ligne avec les objectifs internationaux visant à améliorer la mortalité maternelle et dans le but de réduire le nombre de patientes atteintes de fistules obstétricales, en particulier dans les pays en développement. Malgré que des progrès considérables ont été accomplis dans le domaine, plus de 19000 femmes au Cameroun souffrent encore de ce mal. Car la fistule obstétricale survient généralement chez les jeunes et les femmes pauvres. Le Cameroun a élaboré et mis en uvre avec l’appui de l’UNFPA, sa stratégie nationale de lutte contre la fistule obstétrique qui s’étend de 2005 à 2015. Et depuis 2005, l’UNFPA Cameroun a soutenu plusieurs campagnes de réparation des fistules dans les régions du Nord, Extrême-Nord et Est. Ainsi, plus 250 femmes ont été réparées et 15 agents de santé formés à la réparation des fistules de base.
