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Cameroun : la maire de Foumban menace de détruire la porte d’entrée de la ville construite par le Sultan

Tomaïno Ndam Njoya fustige le « désordre visuel » que représentent les décorations sur l’ouvrage et invite le tout puissant souverain à…

Tomaïno Ndam Njoya fustige le « désordre visuel » que représentent les décorations sur l’ouvrage et invite le tout puissant souverain à les retirer sous peine de les voir détruits.

La maire de Foumban a informé le Sultan Mbombo Njoya, par voie de courrier, qu’elle allait apposer la croix de Saint André sur la porte de l’entrée de la ville récemment construite par les soins du souverain. « Pour dévoyer toutes les tensions comme celles qui y ont prévalues, et en quelque sorte, en quête d’apaisement, la  Commune se réserve d’y apposer la Croix de Saint André, en vous invitant sans délai, à libérer les espaces occupés ; à défaut, des dispositions seront prises à vos dépens, pour les y enlever », intime l’édile.

La maire Tomaïno Ndam Njoya reproche à l’œuvre du sultan d’être d’un « désordre visuel », car s’y retrouvent « toutes espèces de tableaux, sièges, figurines…etc. que nous pensons que ce sont autant d’éléments de votre ‘prestige’ qui vous accompagnent à l’instar de votre Cour : ils se trouveront mieux, dans un Musée ou espace privé ». En plus de ce défaut de goût, la maire estime que la reconstruction de cette porte, ravagée par un incendie le 29 novembre 2020, incombe à la mairie. Cette reconstruction doit faire l’objet d’une implication collective des populations.

« La ville par exemple, à travers des TDR précis, selon l’emplacement et la symbolique recherchés, lance un concours de présentation du projet le meilleur et celui qui va l’emporter sera en quelque sorte le résultat de cette appropriation collective ». D’où ce rappel : « Aucune figurine donc, ni décoration d’inspiration inconnue n’ont leur raison d’être sur les murs de Notre porte d’entrée commune ».

Après l’incendie de la porte de Foumban, le Sultan Ibrahim Mbombo Njoya, rois des Bamouns s’était mis en devoir de reconstruire ce patrimoine culturel de son peuple. Ce qui a provoqué l’ire de la maire Tomaïno pour qui ladite porte est un bien urbain, relevant de ce fait de la compétence de la mairie.

Lors de l’inauguration de l’ouvrage le 14 février dernier par le souverain, ce dernier a remis symboliquement les clés de la porte de la ville au préfet du département du Noun présent, en le chargeant de la remettre à la maire avec qui il entretient des rapports acrimonieux.

« Ayant appris que le 14 février 2021, vous avez dans un discours public, chargé Monsieur le Préfet de remettre ‘symboliquement’ Ies clés de la porte d’entrée à madame le maire, ‘Soulagés’ que vous regagniez le Palais, et attendant de tirer toutes les conséquences fâcheuses,  voire dangereuses, de cette ‘délocalisation’ de vos loges », fait remarquer perfidement La maire Tomaïno Ndam Njoya.

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