De nombreux cas sont signalés à l’hôpital régional du nord.
Même si les autorités de la région du nord en général et de la ville de Garoua en particulier, hésitent à parler d’une épidémie de méningite dans cette partie du pays, il ya tout de même lieu de signaler que la maladie y fait des ravages. Les enfants, surtout les nourrissons, sont les plus touchés par cette maladie. La propagation de cette maladie est surtout causée par la saison sèche du moment qui caractérise la partie septentrionale du triangle nationale. En effet en février mars et Avril, les brumes sèches constituent une véritable menace sanitaire pour les populations de cette région. A l’hôpital régional de Garoua, 19 cas de méningite ont été signalés au cour du mois de mars 2009. D’autres centres hospitaliers de la ville ont également enregistré des cas de méningite. C’est le cas du centre médico -social de la Caisse Nationale de Prévoyance Sociale(CNPS), où des cas ont été enregistrés en février et mars 2009.
En outre, au centre pasteur de Garoua, 16 cas de méningite ont été détectés sur les 65 demandes de diagnostic reçus. Selon un responsable de l’hôpital général de Garoua, le nombre de cas de méningite est tout de même en nette augmentation dans cette partie du pays. Les populations, notamment les tout-petits sont régulièrement frappés par les grandes fièvres qui s’accompagnent généralement par des convulsions. Les médecins sont donc obligés de recueillir le liquide céphalo-rachidien qu’ils envoient au centre pasteur pour détecter le microbe de la méningite.
Il faut dire que la méningite est une maladie qui frappe beaucoup plus les enfants de 18 à 20 mois. La maladie se manifeste le plus souvent par les grandes fièvres, des hausse de températures (39°, 40°C) avec en prime un manque d’appétit chez les enfants. La méningite peut toute fois être évitée au travers du respect de certaines mesures médicales et d’hygiène. Les médecins recommandent aux parents la vaccination de leurs enfants. Pour le cas de la méningite qui sévit dans la bande sahélienne, celle -ci peut être évitée grâce au vaccin Méningocoque AC. Ils demandent aussi aux parents d’amener urgemment les enfants à l’hôpital dès les premières manifestations de la fièvre et avant les convulsions.
A Garoua, capitale de la région du nord, le délégué régional de la santé publique qui s’est confié à nos confrères du quotidien gouvernemental cameroon tribune, rassure l’opinion car selon lui, pour qu’une localité soit déclarée zone épidémiologique, il faut que certains critères définis par l’Organisation Mondiale de la Santé (OMS), soient remplis.Il explique que pour une population cible de 30.000 habitants par exemple, il faut enregistrer 10 cas de méningite par semaine pendant deux semaines consécutives ou que le nombre de cas soit doublé par rapport à la même période l’année précédente. Malgré ce discours d’apaisement, la maladie est en nette évolution dans cette région. Aussi faudrait-il plutôt inviter les populations, les parents à plus de vigilance et d’attention à l’endroit de leur progéniture. Car prévenir vaut certainement mieux que guérir.
