L’autorité administrative demande une plus grande vigilance à tous les chefs d’établissements scolaires où cette pratique ferait son lit.
Le préfet de Bafia (département du Mbam et Inoubou, région du Centre Cameroun) vient de saisir tous les délégués départementaux des Enseignements secondaires et de l’Education de base par correspondance datée du 24 novembre 2020.
Dans cette lettre, Monono Absalom Woloa appelle « à la sensibilisation des enseignants et des élèves, et dénonciation de toute personne suspectée de pratique d’homosexualité dans les campus scolaires ».
Le préfet s’inquiète en effet des « multiples dénonciations de cas de pratique d’homosexualité enregistrées ces dernières semaines dans la ville de Bafia, et certaines révélations allant la même veine receuilles de sources dignes d’intérêt ».
Aussi demande-t-il à tous les chefs d’établissements scolaires de « sensibiliser » les enseignants et les élèves contre ce qu’il qualifie de « pratiques déviantes », en même temps qu’il appelle à dénoncer « toute personne suspectée desdites pratiques occultes ».
Dans la loi camerounaise, l’homosexualité est une interdite. Le Code penal puni « d’un emprisonnement de six (06) mois à cinq (05) ans et d’une amende de vingt mille (20 000) à deux cent mille (200 000) francs, toute personne qui a des rapports sexuels avec une personne de son sexe ».