Elle vise à trouver des mécanismes de développement du pays d’ici 2035
Démarrés au cours de l’année 2006, les travaux de formulation de la vision de développement à long terme du Cameroun, ont abouti en début 2008 à la production d’un premier draft de formulation d’une vision volontariste de développement du Cameroun. Cette vision qui se présente comme une réponse aux défis identifiés à travers les études rétrospectives, une synthèse des aspirations et des besoins des populations, un abrégé des ambitions que les politiques nourrissent pour le peuple camerounais , projette une image du Cameroun qui se redresse, rayonne et émerge dans un horizon de 25-30 ans. Il faut dire que des réactions émanant des départements ministériels des universités d’état, des cabinets d’études, des personnalités individuelles, d’organismes parapublics et des associations ont été enregistrées dans la mise en uvre de ce vaste et ambitieux projet.
L’atelier de consultation nationale sur la formulation de la vision de développement à long terme du Cameroun dont les travaux s’ouvrent ce mercredi 04 mars 2009 dans la capitale camerounaise, est placé sous le très haut patronage du chef de l’état, son excellence Paul Biya, la présidence du premier ministre chef du gouvernement, Ephraïm Inoni, la coordination du ministre de l’économie de la planification et de l’aménagement du territoire, Louis Paul Motaze, a pour objectif d’organiser un débat à caractère national qui produise le consensus le plus large possible autour de la vision de développement à long terme possible. Il s’agira concrètement au cours de ces assises de Yaoundé d’ imprégner l’ensemble des acteurs de la vie nationale, des orientations majeures de cette vision, s’assurer que les options formulées reflètent effectivement leurs perceptions ,des aspirations de l’ensemble de la communauté nationale, s’assurer que les stratégies globales sont partagées et que la cohérence de celles-ci autour de l’objectif d’industrialisation est approuvée. Il faudra aussi recueillir des observations qui pourraient permettre d’améliorer le document dans le fond et sur la forme. Depuis la perception des signes extérieurs de croissance au Cameroun, le gouvernement s’engage ainsi à inscrire ses politiques de développement dans une perspective plus large et plus globale, d’où la nécessité pour l’état de se doter d’une vision prospective préalable à toute stratégie nationale de développement à long terme. La nouvelle vision du développement du gouvernement camerounais, propose ainsi des réponses aux aspirations profondes du peuple sur un horizon suffisamment long pour anticiper les changements structurels de la société, avec notamment la vigueur démographique, l’urbanisation explosive, la gouvernante insuffisante, le renforcement de l’unité nationale la consolidation du processus démocratique.
La nouvelle vision de développement du Cameroun à l’horizon 2035, sera donc articulée sur quatre objectifs fondamentaux, notamment la lutte contre la pauvreté, en la ramenant à moins de 10% par une croissance accélérée et créatrice d’emplois et une politique ambitieuse de redistribution des revenus à travers notamment l’intensification, la généralisation et l’amélioration des services sociaux (santé, éducation, formation, eau électricité voies de communication), la multiplication du revenu moyen par la consolidation, sur une durée suffisamment longue, du rythme de croissance qui devrait atteindre 10% d’ici 2017 grâce à une diversification plus poussée des activités économiques. Le stade de nouveau pays industrialisé qui verra le passage de la phase d’économie primaire à la phase de deuxième import de substitution avec une production manufacturière contribuant à plus de 23% du PIB , le stade de pays émergent, qui consacrera l’intégration du Cameroun, dans l’économie mondiale, sur le plan commercial et financier avec notamment l’ouverture des marchés financiers aux capitaux étrangers, sont porteurs d’espoir. Le peuple meurtri par la pauvreté espère que cet atelier de consultation nationale ne sera pas une occasion de plus pour dilapider l’argent du contribuable.