Le Cameroun a encore beaucoup d’effort à fournir pour renforcer son système de prévention
Le Cameroun de concert
De concert avec la communauté internationale, le Cameroun célèbre la journée internationale de prévention des catastrophes naturelles. Chaque deuxième mercredi du mois d’octobre a été consacré pour la journée de prévention des catastrophes naturelles. Cette journée permet également de rappeler les enjeux de la Décennie internationale pour la prévention des catastrophes naturelles 1990-2000, lancée à l’initiative de l’ONU.138 pays prennent part à cette action concertée, dont l’objectif est de prévenir les pertes en vies humaines, des dégâts matériels et des perturbations sociales et économiques provoqués par les séismes, les éruptions volcaniques, les tempêtes et cyclones, les feux de forêts, les inondations et les glissements de terrain.
A l’occasion de cette Journée internationale de prévention des catastrophes 2009, le ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation, Marafa Hamidou Yaya, a rendu publique, le 28 septembre, une déclaration mettant en avant le rôle de l’information dans le dispositif de prévention des catastrophes, et invitant les autorités administratives et municipales, à promouvoir une synergie de tous les médias tant publics que privés, pour la création de programmes et autres émissions dédiés à la sensibilisation des populations de leurs espaces.
Le Cameroun en proie à de nombreux risques
Les observateurs restent sceptiques sur ce déploiement du MINATD. Ils font remarquer que peu de mesures sont prises pour pour prévenir des catastrophes que l’on voit pourtant venir. Au mois d’aout dernier, un effondrement de terrain a entrainé l’affaissement de la chaussée et perturbé les communications par route entre Bafoussam et Bamenda, dans l’ouest du pays. Avec la saison des pluies, plusieurs villes du Cameroun ont connu le phénomène des éboulements, dont l’ultime à Douala a provoqué la mort d’un homme. En raison de sa situation géographique, la ville de Douala court un danger permanent que de simples campagnes d’information auprès des populations ne pourraient arranger.
Un système de réponse jugé léger
Face à ces risques constants, le Cameroun a mis sur pied un cadre légal jugé solide par ses promoteurs pour régir la gestion des catastrophes. Ces textes sont la loi du 6 décembre 1986, le décret du 6 novembre 1995 et le décret du 12 mars 1996. Plusieurs autres structures interviennent aussi dans la gestion et la prévention des catastrophes. On y répertorie la Croix rouge, des ONG nationales et internationales. Certes la volonté politique est présente, renforcée par des initiatives que des spécialistes estiment louables. Cependant, les résultats demeurent en deçà des attentes. Plus précisément sur le terrain de la prévention, où se pose généralement le problème de l’insuffisance des ressources humaines, matérielles et financières.
Le Cameroun acteur international de la protection civile
Une délégation camerounaise a pris part du 06 au 08 mai 2009 dernier à Bruxelles en Belgique, aux travaux de la 8eme session du Groupe Consultatif International sur les Situations d’Urgence Environnementale (AGEE). Au terme de cette mission destinée à renforcer le dispositif gouvernemental de couverture des risques et de gestion des catastrophes, le Cameroun a été admis comme membre du Comité de Pilotage du Groupe. Une admission traduite par le gouvernement comme étant une volonté d’entretenir avec le Cameroun une coopération dynamique, notamment dans la gestion des urgences environnementales. Pourtant le dispositif de prévention de catastrophe au Cameroun reste faible et très approximatif.
