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Cameroun: La tension reste vive à Douala

Les Populations de Deïdo et "benskinneurs" continuent de s'affronter. D'énormes pertes sont de plus en plus enregistrées Les populations du…

Les Populations de Deïdo et « benskinneurs » continuent de s’affronter. D’énormes pertes sont de plus en plus enregistrées

Les populations du quartier Deïdo à Douala et les conducteurs de moto taxi, n’en démordent pas. Aucune moto ne doit plus entrer dans notre quartier, cette phrase continue d’être sur les lèvres des habitants de Deïdo, cinq jours après les affrontements sanglants et meurtriers, qui ont suivi l’assassinat du jeune Eric Mony, 30 ans, par des malfrats qui se trouvaient sur une moto taxi, lors de la célébration de la Saint Sylvestre dans la cité économique. Ce mercredi, 04 janvier 2012, les manifestations se sont poursuivies. Dans la matinée, la circulation a été fortement perturbée au niveau du carrefour feu rouge Bessengué. Et lorsqu’un feu de signalisation était au rouge, les automobilistes n’avaient pas d’autres choix que de s’arrêter pendant des heures, nonobstant la couleur verte que prenaient de temps à autre les feux de signalisation. Même scénario au niveau du carrefour école publique Deïdo, où la circulation n’est redevenue fluide que des heures plus tard. Mais une fois encore, des dégâts matériels ont été enregistrés. Trois motos ont été incendiées, un café est aussi parti en fumée. Dans la foulée, un individu considéré comme fauteur de trouble, a été interpellé par les forces de l’ordre, fortement déployées dans cet arrondissement, depuis le début des affrontements.

Calme précaire
Par contre, le calme a été observé ce mercredi au carrefour Mobil Bonakouamang qui était en ébullition mardi. La circulation était fluide, et les populations ici, vaquaient normalement à leurs occupations. Hier, (mardi ndlr) nous avions eu peur, très peur même. Heureusement que tout est rentré dans l’ordre aujourd’hui, affirme un employé exerçant dans une agence de presse située non loin de ce carrefour. Cependant, en début d’après-midi, un véhicule de la gendarmerie s’est longuement attardé dans ce carrefour, se positionnant dans le sens inverse, et laissant le son strident de la sirène déchirer l’air pendant plusieurs minutes, avant de poursuivre son chemin. Tentative d’intimidation ou non, 5 jours après ces affrontements, l’accalmie est loin d’être totale, car les flammes de la colère peuvent resurgir à tout moment, et embraser le quartier Deïdo, d’autant plus que les autorités de la ville, semblent dépasser par la tournure des évènements.

Un congélateur calciné par le feu
Journalducameroun.com)/n

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