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Cameroun : l’achat des machettes désormais soumis à une demande d’autorisation dans le NoSo

Ce 18 août, le ministre Atang Nji a édicté des conditions pour tout citoyen désirant acheter une machette dans le…

Ce 18 août, le ministre Atang Nji a édicté des conditions pour tout citoyen désirant acheter une machette dans le Nord-ouest et le Sud-ouest. Celui-ci doit entre autres désormais, obtenir une autorisation préalable auprès du Sous-préfet territorialement compétent.

Le ministre de l’Administration territoriale (Minat) restreint la vente et l’utilisation des armes blanches dans les régions du Nord-Ouest et du Sud-Ouest. « Mon attention a été attirée depuis un certain temps, sur le fait que les terroristes décapitent des honnêtes citoyens avec des machettes et utilisent le fer de construction de diamètres 6, 8 et 10 pour la fabrication des engins explosifs et comme minutions pour les armes artisanales.  », déplore Paul Atanga Nji dans une lettre adressée aux gouverneurs.

Le ministre commande aux autorités administratives les mesures conservatoires ci-après, en vigueur pendant 4 mois, éventuellement renouvelable :

  • Tout citoyen désirant acheter une machette devra obtenir au préalable une autorisation auprès du Sous-préfet territorialement compétent. II devra par ailleurs, justifier d’une activité agricole avant toute acquisition proprement dite à la quincaillerie ou au magasin;
  • Le vendeur devra identifier l’acheteur, retenir son numéro de téléphone, la situation de son domicile. Aucun achat ne devra se faire sans présentation de la CNI;
  • L’achat du fer à béton de diamètres 6, 8 et 10 est soumis aux mêmes conditions d’autorisation et d’identification. Le vendeur devra s’assurer que l’acheteur dispose effectivement d’un chantier en cours, avec permis de bâtir ;
  • les magasins et les quincailleries devront conserver les copies de carte nationale d’identité, les numéros de téléphone, l’adresse des acheteurs ou toutes autres coordonnées utiles.

Les gouverneurs sont instruits de recenser toutes les quincailleries et magasins de leurs  unités administratives, les stocks de machettes, des haches et de fer disponibles. « Ceux-ci feront l’objet de déclarations sur I‘honneur des propriétaires. Il est évident que les personnes n’ayant pas de chantier de construction avec permis de bâtir, mais qui acquièrent du fer à béton sont des suspects ou de potentiels terroristes », affirme le Minat.

Il ajoute : « les personnes ne disposant pas de plantations, de champs ou de boucheries, mais qui achètent une quantité importante de machettes ou de haches sont de potentiels terroristes et méritent de ce fait d’être suivis ».

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